Faut remonter au régime du président Marien Ngouabi pour comprendre le projet de création de la SNPC. Grâce à l’expertise algérienne, Marien Ngouabi avait exigé de Elf Aquitaine la révision des contrats pétroliers pour passer des contrats de concessions aux contrats de partage de production : une des raisons de sa liquidation. Henri Lopes et Rodolphe Adada en savent quelque chose, ils étaient dans la délégation à Paris.
Durant tout le règne de Sassou Nguesso, la production pétrolière congolaise est bradée et pillée par Elf Aquitaine dans le cadre d’un régime de concession très défavorable pour le Congo-B. Une redevance de 12% à peine est versée au Congo-B, le profil oil versé est presque inexistant parce que Elf Congo trafique les résultats.
Faut attendre la Conférence Nationale Souveraine dont l’une des recommandations exige la révision des contrats pétroliers afin que ceux-ci s’alignent sur les contrats de partage de production qui redonne la souveraineté au Congo-B.
Le président Pascal Lissouba une fois élu, enclenche une première étape, celle de la diversification des partenaires pétroliers, en l’occurrence OXY l’opérateur américain, ceci lui a valu une première tentative de coup d’État en 1993.
Le coup d’état mis en échec, le président Pascal Lissouba instruit le premier ministre Yhomby Opango en collaboration avec les ministres Benoît Koukebene et Nguila Moungouga de travailler à la mise en place des contrats de partage de production. Contrats qui permettent au Congo-B de disposer d’une part de la production pétrolière en dehors des recettes classiques de la redevance et impôt.
Victor Ogniongo brillant cadre de Hydro Congo à l’époque, ancien d’Orsay, fait partie des cadres maison qui ont travaillé à construire la matrice, le cadre juridique et autres dispositifs pour la création d’une société nationale de gestion et vente du pétrole congolais à l’image de SONANGOL. La redevance est passée de 12% à 33%, le profil-oil mieux contrôlé + la part de production pétrolière qui nous revenait.
Les putschistes du 05/06/1997, arrivés dans les soutes de l’armée française et angolaise une fois installée ont récupéré les dossiers pour finalisé la création de la SNPC.
La SNPC est devenue une »épicerie familiale » déficitaire. Les Bruno Itoua et autres cadres voleurs de la »Parentocratie » des milliardaires. L’argent du pétrole volé au Congo planqué dans les comptes offshore, cf Panama Papers.
Voilà la vérité historique. Que le voleur de Bruno Itoua se tienne tranquille. L’histoire juge implacable le rattrapera. Il rendra compte devant la justice.