L’armée française a quitté lundi 13 juin au matin la base militaire de Ménaka, dans le nord-est du Mali. Les clés du camp ont officiellement été remises aux Forces armées maliennes, dans un transfert qui est l’avant-dernière étape du retrait total de la force Barkhane du Mali.
L’été dernier encore, 850 soldats occupaient le camp de Ménaka. Aux côtés des soldats de Barkhane, il y avait les hommes de la task force Takuba, notamment des Tchèques, des Estoniens et des Suédois.
Engagé dans un partenariat militaire opérationnel avec les forces armées maliennes, cet embryon de forces spéciales européennes était parvenu à entraver la menace que faisait peser l’État Islamique au Grand Sahara. Le groupe jihadiste, déclaré ennemi n°1 lors du Sommet de Pau en 2020, n’était alors plus en mesure d’instaurer un califat territorial dans le Liptako malien. Et en août 2021, Abou Wallid Al Sahraoui, l’émir du groupe, était neutralisé.
Ce lundi 13 juin, le dernier convoi, composé d’une centaine de soldats français, a donc quitté Ménaka. Direction la base de Gao, qui à son tour sera restituée à la fin de l’été, dernière étape de la réarticulation de la force Barkhane hors du Mali.
Ces derniers mois, sur fond de redéploiement français, la situation sécuritaire dans la région des trois frontières s’est dégradée. L’EIGS se fait à nouveau menaçant, et une attaque jihadiste pourrait intervenir contre la ville de Ménaka, a indiqué ce lundi l’émissaire de l’ONU.
Ce transfert de Ménaka est l’avant-dernière étape du départ de la force Barkhane du Mali, une étape importante, souligne le général Pascal Ianni, porte-parole de l’état-major des armées françaises.