Les résultats de l’évaluation et la certification des réserves de pétrole et de gaz du bassin côtier congolais (sur une quarantaine de champs), diligentée par la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC), ont été présentés le 26 avril à Brazzaville par le cabinet Degolyer and Mac Naughton. Transformer les ressources contingentes en réserves fait partie des recommandations de l’étude.
« La valeur d’un pays producteur de pétrole et de gaz se fonde sans aucun doute sur ses réserves. Si les réserves ne sont pas suffisamment élevées pour soutenir les niveaux de production, il y aura un impact négatif sur le financement des projets coûteux », a expliqué le secrétaire général de la société pétrolière nationale, Sébastien Brice Poaty, représentant le directeur général, Raoul Ominga. Une manière pour lui de souligner l’intérêt de l’évaluation et la certification des réserves de pétrole et de gaz du bassin côtier congolais réalisées par la SNPC afin de disposer des données importantes pour les marchés financiers ainsi que l’attractivité d’actifs pétroliers.
La capacité des grandes compagnies pétrolières à générer des revenus à l’avenir, a-t-il poursuivi, est tributaire des volumes de pétrole et de gaz produits. « Consciente de la contribution importante du secteur pétrolier au revenu national, la SNPC, en sa qualité d’outil technique d’Etat, continue d’œuvrer pour le renouvellement des réserves et ressources en pétrole et en gaz et de leur évaluation », a renchéri Sébastien Brice Poaty.
Pour sa part, le directeur de cabinet du ministre des Hydrocarbures, Macaire Batchi, qui a ouvert les travaux de présentation des résultats de ladite étude, a indiqué que cette étude permet de consolider la valeur du patrimoine minier congolais. Il a ainsi noté avec satisfaction qu’en la matière, le pays dispose en réserves prouvées (1P) 600 millions de barils pour un volume de 46 millions de barils condensat et 6 millions de barils de GLP. « Il est intéressant de noter que si nous ajoutons nos réserves prouvées à celles de probables couramment dénommées 2P, nous nous retrouverons avec une valeur d’environ 1.8 milliard de barils d’huile, 57 millions de condensat et 9 millions de GPL. Les réserves 2P sont considérées comme une donnée très importante par les marchés financiers pour définir l’attractivité d’actifs pétroliers », a-t-il ajouté.
Transformer les ressources contingentes en réserves
Les ressources contingentes sont des ressources dans des accumulations connues qui sont potentiellement récupérables, mais pas encore commercialement récupérables. Les réserves, quant à elles, constituent un volume de ressources récupérables suivant les contraintes réglementaires, économiques, techniques et d’accès au marché.
Lors de la présentation des résultats de l’évaluation et la certification des réserves de pétrole et de gaz du bassin côtier congolais, en effet, le directeur général adjoint du cabinet Degolyer and Mac Naughton, chargé des zones Europe de l’est, Asie et Afrique, Peter Laudon, a insisté sur la mutation des ressources contingentes en réserves. Ce qui permettra au Congo non seulement de satisfaire les besoins nationaux, notamment en gaz, mais peut aussi alimenter d’autres pays en dehors du continent.
En dehors de l’évaluation, il y a également eu formation des agents de la SNPC aux Etats-Unis sur l’évaluation des réserves et des ressources. La société pétrolière nationale est, en effet, appelée à réaliser continuellement les évaluations des ressources. Ce sont donc les agents formés qui s’y attelleront.
Il convient de rappeler que la SNPC avait initié en 2012, en collaboration avec la société RPS, la première évaluation et certification des réserves du bassin côtier congolais. Pour perpétuer les mises à jour des réserves, la SNPC a initié, en collaboration cette fois avec la société DeGolyer & MacNaughton en 2019, la deuxième évaluation et certification des réserves du bassin côtier congolais. L’étude dont la restitution a été faite le 26 avril à Brazzaville date du 31 décembre 2020. Sa restitution s’est faite maintenant à cause de la pandémie de covid-19 avec les restrictions qu’elle a impliquées.