Une semaine après la publication du dernier rapport du GIEC, qui insistait une nouvelle fois sur l’obligation de diminuer les émissions de gaz à effet de serre pour limiter les effets catastrophiques du réchauffement climatique, un autre rapport publié ce mardi montre qu’on n’est pas du tout sur le bon chemin. L’Agence internationale de l’énergie révèle en effet que les émissions de CO2 l’an dernier n’ont jamais été aussi élevées.
Après la pause de 2020 et le Covid-19, 2021 bat tous les records : jamais l’humanité n’a émis autant de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, 36,3 milliards de tonnes au total. Le grand gagnant, c’est le charbon, utilisé principalement pour produire de l’électricité. Il a profité des prix volatils du gaz pour s’imposer, notamment en Chine ; il représente à lui seul près de la moitié des émissions. Le pétrole reste quant à lui à un niveau inférieur à celui de la pandémie, cela s’explique notamment par les compagnies aériennes qui n’ont pas encore récupéré toute leur activité.
Certaines régions du monde vont devenir invivables
Quoiqu’il en soit, oubliées les promesses une reprise plus durable, l’humanité brûle plus que jamais du fossile, et tant pis si cela est en totale contradiction avec l’accord de Paris sur le climat et les preuves scientifiques apportées par le GIEC la semaine dernière. Passé un certain seuil de réchauffement, et donc d’émissions de gaz à effet de serre, il sera tout simplement impossible de vivre dans certaines régions du monde à l’avenir.
Une petite lueur d’espoir quand même dans ce tableau bien sombre : il n’y pas que le charbon qui progresse, les énergies renouvelables aussi. Elles ont connu leur meilleur taux de croissance l’an dernier.