Secteur privé : forte disparité entre les grandes entreprises et les PME locales

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Les activités du secteur privé national représentent un chiffre d’affaires global de 4611,8 milliards francs CFA, selon le récent recensement général des entreprises du Congo. Peu nombreux, les grands groupes contribuent à 64,8% du chiffre d’affaires et à peine 17,4% à la création d’emplois, alors que plus de 56,5% des emplois proviennent des très petites entreprises.

L’enquête de l’Institut national de la statistique (INS) s’appuie sur les informations de 2019, avant l’apparition de la crise sanitaire. L’INS a dénombré 91 014 unités économiques sur l’ensemble du territoire national, dont 79 775 actives (87,7%), 1386 en situation de faillite et 9 190 en cessation d’activités.

Le secteur formel constitue 82,8% du chiffre d’affaires global, en revanche, les acteurs informels très présents dans l’économie congolaise (94%) ne génèrent pas grand-chose dans ce panier. Dans huit départements, le chiffre d’affaires est dominé par les unités économiques (UE) du secteur tertiaire. Dans la Likouala, le secteur primaire réalise 72,9%, par contre, dans le Kouilou et la Sangha, c’est le secteur secondaire qui apporte la plus grande part du chiffre d’affaires.

En matière de volume d’emplois, le secteur informel emploie 58,4% de personnes actives. Globalement, quatre emplois sur cinq (78,2 %) sont créés par les UE évoluant dans le secteur tertiaire ; les UE évoluant dans les secteurs secondaire et primaire apportent, respectivement, 18,6% et 3,2%.

Les enquêteurs se sont également intéressés à la situation géographique des entreprises.  Les activités économiques sont concentrées dans le milieu urbain, au niveau national ; mais il y a une prédominance du milieu rural dans les départements du Kouilou, du Pool, des Plateaux, de la Cuvette, de la Cuvette-Ouest et de la Likouala. Presque toutes les entreprises sont installées au bord des routes et des rues, c’est le cas dans tout le pays.   

 Il faut souligner que le paysage économique est dominé par le secteur tertiaire. « Cette situation se traduit par le premier rang occupé par la branche de commerce dans l’ensemble des départements, d’une part, et une forte présence des structures d’hébergement et restauration, d’autre part. Ces deux branches regroupant plus de la moitié des unités économiques, avec des proportions allant de 57,1% dans la Bouenza à 82,7% dans le Kouilou », précise l’enquête.

L’on observe que neuf entreprises sur dix sont créées sur fonds initial du promoteur, au niveau national et dans onze départements parmi les douze que compte le pays. Il y a une forte influence de jeunes sociétés, avec un âge moyen à la création variant entre 3,8 ans, observé dans la Sangha, et 7,2 ans dans les Plateaux.