Augustin Matata Ponyo était devant les juges, hier, lundi 25 octobre au matin. La première audience de l’affaire de l’échec de la gestion financière du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo a cependant été renvoyée au 8 novembre peu de temps après son ouverture. L’ancien Premier ministre et ses trois coaccusés avaient répondu présents physiquement à la Cour constitutionnelle.
C’est avec un dispositif sécuritaire très impressionnant que cette première audience a débuté. Retransmise en direct à la radio et à la télévision publique, une preuve de l’importance que revêt ce procès pour les dirigeants actuels du pays et pour l’opinion.
Costume sombre, chemise blanche assortie d’une cravate rouge, le sénateur Augustin Matata Ponyo paraîssait affaibli. A ses côtés, Patrice Kitebi (ancien ministre-délégué des Finances) et l’homme d’affaires sud-africain Christo Grobler. Tous les trois sont suspectés de détournement de deniers publics.
Détournement de 205 millions de dollars
Des fonds destinés à la relance du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo dans l’ex-province du Bandundu. Le rapport de novembre 2020 de l’Inspection générale des finances démontre un détournement de 205 millions de dollars sur 285 millions de dollars débloquée par l’État congolais pour ce projet.
Quelque minute après l’ouverture, l’affaire a été renvoyée au 8 novembre 2021. Le temps nécessaire pour trouver un interprète pour l’accusé Christo Grobler, gérant de la société sud-africaine Africom impliqué dans les transactions frauduleuses.