Banque mondiale: l’ancienne présidente soupçonnée de favoritisme envers la Chine

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Selon des sources proches du dossier, le conseil d’administration du Fonds monétaire international devrait se réunir ce vendredi 8 octobre après avoir interrogé mercredi sa directrice générale, Kristalina Georgieva. Cette dernière est soupçonnée d’avoir manipulé des données en faveur de la Chine, lorsqu’elle dirigeait la Banque mondiale.

Kristalina Georgieva est accusée, dans un rapport d’experts indépendants, d’avoir fait pression sur ses équipes pour faire monter la Chine dans le classement annuel de la Banque mondiale « Doing Business » 2018. Les faits reprochés remontent à 2017, quand elle était directrice générale de la banque. Le classement « Doing Business » évalue le climat des affaires par pays, il joue donc un rôle important dans la compétition pour attirer les investissements étrangers. L’enjeu aurait été de favoriser la Chine pour lui faire plaisir afin d’obtenir une plus grande participation de sa part au budget de la Banque mondiale.

Kristalina Georgieva nie tout en bloc. Elle estime que le cabinet d’avocat américains WilmerHale, qui a mené l’enquête, a mal interprété ses actions. Première répercussion de cette enquête : la Banque mondiale a décidé d’arrêter la publication des rapports « Doing Business » et réfléchit aux moyens d’améliorer sa méthodologie.

Une situation embarrassante car c’est la réputation de la Banque mondiale qui est en jeu, et plus largement la perte de confiance envers les grandes institutions internationales.