Samedi soir à quelques heures de l’entrée en vigueur du couvre -feu, les policiers du commissariat de Mpita dit Tampis ont fait des bonnes affaires en se pointant juste avant le rond point qui sépare les quartiers Tchibamba, Mpita et l’aéroport. Profitant de l’embouteillage fréquent aux heures de pointe, ils ont débusqués toutes les personnes n’ayant pas bien porté leurs masques ou ne l’ayant pas carrément dans les véhicules. Un contrôle fantaisiste et lucratif qui les a rapporté 225.000frs selon une source interne.
Plus de 10 agents du commissariat Tampis de Mpita ont envahi le rond point de Tchimbamba pour traquer et arnaquer les personnes sans masques. L’embouteillage que provoque souvent ce carrefour est une aubaine pour les policiers de bien opérer, car les véhicules sont presque en arrêt.
De dizaines de personnes ont été extraites des véhicules pour justifier aux policiers le non port du masque. Même ceux qui avaient leurs masques mal portés ont subi l’escroquerie autorisée de ces policiers.
Une fois à leur merci, il n’est pas question de pédagogie sur les conséquences du Covid-19 et l’importance de respecter les mesures barrières. Chacun a du mettre la main dans la poche selon son compromis avec l’agent qui l’a arrêté.La verbalisation coûte 5000 frs à verser directement au policier sans aucune justificative.
Mais étant venu juste pour chercher leurs sous du week-end, ces policiers ont accepté des compromis allant de 1000 frs à 2500 frs. Des personnes interpellées ont justifié n’avoir rien sur eux et les policiers qui n’avaient aucune envie des les garder à vue ont accepté leurs propositions.
Un colonel des forces armées en civil et qui roulait sans masque avec son épouse a eu un échange musclé avec les policiers avant de recevoir des excuses après qu’il s’est présenté. Lui, n’a rien payé et a continué son chemin tranquillement vers Tchimbamba.
A la fin de leur traque lucrative, les policiers ont ramené à leur commissaire la somme de 225.000 frs que tout le personnel s’est partagé équitablement. Une week-end bien garni des ceux qui sont censés sécuriser les Congolais en usant de la pédagogie dans pareille circonstance. Aucun policier n’a osé verbaliser qui que ce soit lors des meetings politiques où le masque n’était porté par presque personne