C’est le constat amère d’une étude réalisée par les étudiants de l’université Marien Ngouabi. 30 % des foyers congolais regorgent en leur sein des enfants issus de l’infidélité de la femme cachée bien entendu à l’époux qui croit être le sien. Cette situation est à l’origine le plus souvent des tensions lors du décès du père à cause de la suspicion de sa famille sur l’infidélité de son épouse.
Âgé aujourd’hui de 60 ans et vivant en France, un congolais a expliqué comment il a été déshérité par la famille de son père à sa mort. On lui a rappelé qu’il n’était pas son fils biologique et que sa mère avait triché et que cela se savait depuis des années. Il n’a jamais profité des biens immobiliers de celui qu’il pensait être son père.
C’est un phénomène qui est courant dans 30 % des familles congolaises. On se souvient encore de cette tragédie à Moungali où un voisin a avoué être le père biologique des six enfants du quartier sur son lit d’hôpital agonisant.
Des femmes qui trompent constamment leurs époux font croire aussi que la grossesse leurs appartient et ces derniers acquiescent sans rechigner. Ils élèvent alors ces enfants croyant être les siens. Ne dit-on pas à Brazzaville qu’en cas d’ADN, on assistera à plusieurs drames dans des familles ?
« Il y a plusieurs cas où des enfants n’ont aucune ressemblance avec leurs pères, moins encore un membre de leur côté paternel…A ce moment le doute plane ! » explique Jessy Ngoma, l’un des étudiants ayant réalisé cette enquête qui a aussi cité en exemple Denis Sassou Nguesso, le chef de l’État congolais ayant reconnu plusieurs enfants qui ignoraient être les siens.