En dehors de celles de la mairie, les pauvres vendeuses obligées de payer une taxe de la police

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Les commerçants des marchés domaniaux de Total,   Plateau des 15 ans et Ouenzé situés respectivement dans le 2ᵉ, 4e et  5ᵉ  arrondissements de Brazzaville,   se plaignent des nombreuses taxes qui leur sont imposées   par la mairie. Pour ces vendeurs, la multiplication des taxes et les montants exorbitants auxquels ils sont assujettis constituent un frein au développement de leurs activités.

Dans le marché des plateaux de 15 ans, à Moungali  4ᵉ   arrondissement de Brazzaville, une femme d’un âge avancé, veuve et mère de plusieurs enfants, vendeuse dans une boutique, exprime son mécontentement et sa lassitude sur la multiplication des taxes qui lui est imposée régulièrement « On est trop dérangé par les taxes. Il y a celles des impôts, de la mairie, de la police Dans les marchés domaniaux de Brazzaville, plusieurs commerçants déplorent de nombreuses taxes qui leur sont imposées. Avec la mévente des produits alimentaires, nous sommes asphyxiés. Il est actuellement mieux de fermer la boutique, au lieu de continuer à exercer à perte  », explique une commerçante. Une autre commerçante, vendeuse de la farine de cossettes de manioc communément appelé “Foufou” au marché Total, déplore l’excès des taxes au quotidien, qui vont au-delà de sa recette journalière.

Ce même constat est observé dans d’autres marchés de Brazzaville comme Total, à Bacongo, 2e arrondissement. Ici, certains vendeurs ont quitté le marché pendant que d’autres sont allés vendre sur l’emprise publique, pour échapper aux recouvreurs des taxes. En dehors des tickets journaliers, se greffent ceux du gardiennage, d’assainissement. Les commerçants doivent payer 1200 francs CFA chaque fin du mois pour l’occupation de la place et 3600 Francs CFA chaque année pour le renouvellement de la place.

« Nous sommes dépassés par les taxes qui nous mettent en difficulté », laisse entendre Horgalie Niama, une commerçante des poissons fumés. « Nous avons l’impression de travailler pour le compte de la mairie », ajoute-t-elle.  Pour la tenancière d’une boutique d’alimentation, l’attitude des agents de la mairie est déplaisante. Elle se demande où vont exactement les sommes récoltées auprès des vendeurs.

« La façon dont les agents de la mairie viennent ici prendre l’argent laisse à désirer, si tu n’es pas forte ils risquent de te prendre jusqu’à 40000 Francs CFA et l’on se demande si cette somme est versée au trésor public », dit Jeanne Kamiwako. Certains vendeurs ont émis le vœu de voir la  réduction des taxes sur les marchés domaniaux. D’autant plus qu’elles pèsent sur leurs ventes quotidiennes, avec pour incidence sur leurs activités commerciales .