Après l’église Kimbanguiste, Catholique, CIFMC, M. Sassou et Cie secouent-ils ICC ?

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Depuis le 8 mars 2024, des millions d’internautes découvrent des notes sanctionnant les pasteurs Louis Marc Sakala et Anicet Kimbangui de l’église Impact centre chrétien (ICC). L’origine desdites sanctions est attribuée à tort ou à raison au président Denis Sassou Nguesso, qui a la réputation de diviser les frères ou les communautés pour mieux régner.

Décryptage

Sur cette terre des hommes où la croyance en un Dieu rédempteur et miséricordieux constitue le dénominateur commun de tous ceux qui y ont foi, il n’est pas exclu que les églises soient éprouvées par différents phénomènes inhérents à l’existence humaine. Les communautés chrétiennes sont de plus en plus traversées par des divergences et parfois même par des incompréhensions ou encore par une crise de confiance. Si ce ne sont pas les fidèles qui ont de la peine à vivre la fraternité et l’amour tels que enseignés dans les Saintes Écritures, ce sont les dirigeants, les ecclésiastiques qui manquent à leur devoir de rassembler et de dire l’évangile. La pratique de la parole et de la tolérance emprunte des chemins qui ne confessent pas l’entente et la concorde. Le pardon est une vertu qui commence à quitter les bergers des églises.

L’écoute et la raison sont annihilées par des rumeurs sordides. Les dirigeants prêtent le flanc aux racontars, et la faute n’est pas soupesée si d’aventure un berger venait à être accusé d’indélicatesses. L’Église est le lieu par excellence du pardon, de la compréhension, de l’unité, de la fraternité et de l’amour. Une communauté chrétienne qui vit sous l’emprise de ces valeurs, ne peut connaître des remous. On peut sans doute objecter en disant que là où il y a des hommes et des femmes, on ne peut pas dire que tout est édénique. Il y a ceux qui trébuchent et il y en a qui tombent. Mais le devoir de berger d’une église est de ramener les brebis perdues dans la bergerie.

Or depuis quelque temps, l’Église dans le monde et au Congo en particulier, souffre de divisions internes. Hier, c’était l’église de Jésus Christ sur terre par le prophète Simon Kimbangu qui a connu un schisme, suivie de la CIFM de maman Olangui secouée par la défiance et le problème de leadership. Aujourd’hui ICC vient de congédier deux de ses hauts dirigeants. Les notes dites communication interne portant respectivement, libération et destitution des pasteurs Louis Marc Sakala et Anicet Kimbangui, viennent troubler la vie spirituelle de l’Église. Rien ne pouvait présager ce tumulte. La sanction extrême est tombée : excommunication.

Beaucoup de questions taraudent l’esprit des croyants et de l’élite. Cette décision est-elle justifiée ? Les faits reprochés aux intéressés sont – ils avérés? L’excommunication est-elle nécessaire ? S’il est établi que les intéressés ont reconnu les griefs qui sont portés à leur charge, on ne trouverait rien à redire à la sanction. De toutes les façons, un homme de Dieu doit reconnaître sa faute et la confesser. On peut mentir aux hommes mais pas à Dieu. Il se trouve que les pasteurs concernés ne reconnaissent pas les faits à eux reprochés. Qui dit mieux ? Le chef de l’Église ou les fidèles et Cie qui ont rapporté les faits et qui en sont les victimes ? Que gagne l’Église? La sérénité ou la consolidation de la foi ? La concorde ou la division ? L’assainissement des mœurs ou la purification ? Nous tombons tous. « Regardons la poutre qui est dans notre œil, mais ne regardons pas la paille qui est dans celui de l’autre ». L’église doit être unificatrice et réconciliatrice. Telles sont, entre autres, les fonctions suprêmes de l’institution religieuse. Ces sanctions sont-elles un arbre qui cache la forêt ?

Sassou et collabos pointés du doigt

M.Sassou et collabos sont pointés du doigt dans les divisions des familles biologiques, politiques, spirituelles, etc. La preuve, l’État congolais a autorisé les dissidents de l’église kimbanguiste à exercer en toute liberté sous le label Kimbanguiste sans être inquiétés ; la mainmise du pouvoir politique sur l’église catholique du Congo, comme le témoigne la première sortie en Italie du nouvel évêque en compagnie de la ministre Arlette Soudan Nonault, et tout récemment, la rencontre des évêques du Congo à la résidence privée du général Ndéngué à Obouya sous prétexte d’y tenir une séance de prière. L’église ICC n’est pas épargnée. En effet, depuis l’inauguration du plus grand centre chrétien d’Europe qui a coûté 80 millions d’euros ( 50 milliards de fcfa) et la rumeur de l’entrée au gouvernement de Yves Castanou ou de Louis Marc Sakala, le diable et ses agents ont multiplié les attaques et complots contre les dirigeants d’ICC qui compte 160 églises multiculturelles à travers le monde : plusieurs personnes affirment que, ce centre aurait été financé par le couple Sassou et l’argent des Télécom congolais alors qu’elle a germé grâce aux dons, offrandes, legs et prêt des banques françaises à hauteur de plusieurs millions d’euros.

Dans cette lancée, au Congo Brazzaville, lesdits agents auraient rapporté à Yves Castanou des propos discourtois que Marc Sakala aurait tenus en réunion à l’ARPCE, à l’église, et ailleurs, médisant, dit-on sur le pasteur principal et sur sa femme Habi, et vice-versa. C’est à la suite de cela que Louis Marc Sakala et Anicet Kimbangui étaient suspendus, pour la première fois, pour six mois avant de reprendre leur service ecclésiastique en décembre 2023. Louis Marc Sakala a été promu à l’OMS, la deuxième plus grande paroisse ICC Brazzaville tandis que, Anicet kimbangui a été muté à Kombo. Certains fidèles ont suivi Anicet Kimbangui à Kombo avec d’autres âmes qui ont donné leur vie à Christ au point que la salle ne pouvait contenir du monde après un mois de l’ouverture de la paroisse. Au même moment, le bruit a commencé à courir selon lequel, Anicet Kimbangui n’était plus en odeur de sainteté avec sa famille biologique qui le traitait d’envoûteur et avec certaines filles à qui il aurait fait des avances.

Marc Sakala par ailleurs, serait entré dans la franc-maçonnerie et aurait détourné une sœur de l’Église avec laquelle elle convolerait et serait entrain de monter un ministère. Les mauvais rapports parviennent à l’église mère de Paris. Le vase d’accusation déborde le jour de l’inauguration de l’antenne de l’ARPCE Pointe Noire et du câble 2 Africa négocié gratuitement par le Directeur Général Marc Sakala. Dans son discours, Marc Sakala reconnaît le travail abattu par son mentor mais il ne le nomme pas. Cela est exploité par plus d’une personne et pris pour du mépris à l’égard de son père spirituel et prédécesseur, mais pire les colonels rapprochés de Sassou font circuler un message selon lequel M. Sassou aurait procédé à un rituel dans le bureau de l’antenne de l’ARPCE Pointe Noire avec Marc Sakala. Bien avant cela, les mêmes officiers supérieurs signalent à Yves Castanou, les réceptions répétées de Marc Sakala par le président Sassou à Brazzaville et à Oyo qui sont suspectes. Marc Sakala avoue à son mentor avoir rencontré le président Sassou mais, il s’abstient de révéler la teneur de leurs entretiens. Cette attitude sera vue d’un air insuffisant par le père spirituel Castanou comme souligné dans le BRQ transmis à la hiérarchie sur cette affaire que nous avons consulté. Bref, des rapports s’accumulent au siège de l’église ICC en France et à Brazzaville.

Le 6 mars le pasteur principal de l’église, Yvan Castanou descend urgemment à Brazzaville via Kinshasa pour 72 heures de prières non stop et, il entretient en privé les membres du clergé. En amont, les deux jumeaux, au cours de leurs homélies dominicales précédentes, font des réquisitoires sévères contre les syncrétistes et les débauchés infiltrés dans l’église. Yves Castanou va plus loin en précisant qu’il préfère rester avec une assemblée de trois personnes qu’avec une racaille d’ infidèles.

Qui n’a pas fait d’enquête n’a pas droit à la parole déclarait Socrate.

Pour être en phase avec Socrate, le Miviludes, le parquet financier et Cie ont scruté longtemps : le comportement de l’église ICC, la personnalité des deux cofondateurs de ICC (Yves et Yvan Castanou) et l’origine des fonds qui ont permis la construction du méga church de ICC, n’ont rien révélé de suspect ni d’anormal. S’agissant de la prétendue appartenance de Marc Sakala à la franc-maçonnerie, bien que nous ne soyons pas encore à la fin de ce feuilleton, la consultation que nous avions eu à faire des premières listes des adhérents de la grande loge nationale du Congo et de celles des associations sœurs que ne mentionnent pas le nom de Sakala.

Le rituel dont les éléments de M.Sassou font état entre leur chef et Marc Sakala dans un bureau n’est que diversion. La vérité, monsieur Sassou qui avait réduit son âge est rattrapé avec son épouse par le temps et la maladie. Ils ont souvent besoin de repos, nous vous épargnons des détails sur la question sanitaire. Quant à la sorcellerie, étant donné que ce sont des pratiques illicites et trop abstraites, nous ne nous permettons pas de mettre le pied à l’étrier. Malgré tout, nous voulons convenir avec l’adage qui dit, que dans 1 kilo des mensonges, il y a au moins 10 grammes de vérité. Au-delà, de la quantité de méchanceté que déverse les agents du diable sur les réseaux sociaux, Yves Castanou ne cesse de dire, que Marc Sakala reste son fils, mais, l’évangile doit être annoncé dans sa globalité. Ingénieur en informatique et génie de télécommunications – AET, Marc Sakala de son coté, malgré la souffrance qui le torture, reconnaît, que Dieu s’est servi de son père Yves Castanou qui l’avait débaucher de Thalès pour le façonner et le propulser.


Ghys Fortune BEMBA DOMBE