Drame à Angola Libre: La police prépare l’opinion à sa version

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D’après la Pravda de la police, Le Troubadour, cinq personnes ont trouvé la mort dans la nuit de dimanche à lundi, au commissariat central de police de Djoue (Angola Libre, face agence de voyage Océan du Nord) pour s’être bagarres en cellule de détention.

Il s’agirait des bébés noirs, nom donné aux jeunes bandits réputés auteurs de plusieurs meurtres et assassinats, vols à main armée et braquages dans la capitale.

Aussitôt le drame constaté, la police, par son porte-voix, le Troubadour, s’est taillée une version en sa faveur, rendant responsables les prisonniers entre eux et appelant le gouvernement à construire les nouvelles prisons, plus spacieuses, et plus humaines.

Comme en 2018, dans l’affaire Chacona à Brazzaville, la police en tant qu’institution gouvernementale n »est jamais inquiétée. Un adjudant a porté le chapeau de toute la faille de la police dans ce commissariat. Plus gradés que lui ne se sont jamais sentis responsables.

Finalement, aucune leçon n’a été tirée. Cinq personnes sont mortes dans les locaux de la police, précédé forcément des cris, des gémissements, des agonies et qu’aucun policier de garde ne soit au courant, franchement le travail à la police est doré. On n’y va pour dormir sur les deux lauriers, insensible à ce qui se passe dehors.

En début des années 2000 une dizaine de détenus avaient péri dans des conditions mystérieuses au commissariat de Fond Tie-Tie à Pointe-Noire. Jusqu’à ce jour, personne n’a été inquiété. Au contraire, les responsables sont les gangs dans les prisons.

Le procureur de la République devrait faire son travail en menant une enquête sereine, afin de déterminer les causes de ces meurtres qui ont lieu dans les locaux de la police. C’est une gêne!

Ces détenus sont-ils des policiers pour intimider les policiers de garde de ne pas intervenir, ou sont-ils simplement des civils ?


© Arsène SÉVERIN