« Une quinzaine » d’assaillants ont été tués par des militaires la semaine dernière, au nord du Togo, a annoncé le gouvernement mercredi dans la soirée. Dans la nuit du 10 au 11 mai, environ soixante hommes à moto ont attaqué un poste militaire à Kpinkankandi vers la frontière avec le Burkina Faso, tuant 8 soldats et blessant 13 autres.
Le ministre de la Sécurité, le général Damehame Yark a expliqué à la télévision nationale que les assaillants avaient « transporté rapidement les corps de l’autre côté de la frontière où ils ont été inhumés », sans donner plus de détails.
Selon les autorités, il s’agit du premier assaut « terroriste » meurtrier au Togo, dont l’armée est présente au nord du pays pour parer la menace de groupes djihadistes implantés au Burkina Faso. Une seule attaque avait jusqu’alors été enregistrée, en novembre 2021.
De récents commandos frontaliers dans les pays du sud du Sahel ont confirmé les craintes que les groupes armés de la zone souhaitent se diriger vers la côte.
Le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont aux prises avec des insurrections jihadistes et les Etats voisins comme le Ghana, le Togo et la Côte d’Ivoire s’inquiètent de débordements à leurs frontières.
En février, le Bénin en a déjà fait les frais après la mort dans le nord de neuf personnes, dans trois attaques à la bombe artisanale, les plus meurtrières dans le pays.