Au fond, le problème ce n’est pas le Président dont l’égo exploité par les flatteurs traduit une pathétique fragilité. C’est un de ses plus grands torts, ceci explique en grande partie pourquoi il est l’otage au parti comme au gouvernement des mêmes courtisans.
Douce musique qui chante des louanges et sublime des fidélités rampantes qui rassurent, le Ministre Léon Juste Ibombo a exalté le sassouisme, repris par nul autre, tant et tant qu’il a fini par arriver au gouvernement.
De la mission qui incombe à un ministre, il n’a rien compris mais remercier le Président qui lui permet de vivre la félicité du pouvoir, là sa plate imagination créatrice suinte. Le phénomène dont il est symptomatique passe comme une lettre à la poste dans un pays comme le nôtre qui s’accommode de ce qui s’installe à force d’être reconduit. Le pays de ce point de vue mérite d’être stigmatisé à son tour.
Même pas un mois de ce qui devait apparaître comme une éviction à minima, le Président Sassou Nguesso nomme M. Gilbert Ondongo comme son représentant personnel, chargé du suivi et de l’évaluation des plans et programmes, avec rang de ministre d’état.
Quoi de mieux pour saboter la mission de son nouveau Premier Ministre que de lui coller aux basques une personnalité sulfureuse qui a été l’un des principaux artisans de l’endettement pharaonique de notre pays et qui devrait vraisemblablement contrôler son action.
Demander à un loser naufragé, récupéré à la louche, d’assurer le suivi et l’évaluation des programmes, c’est comme si l’on nommait un bébé noir pour évaluer les actions du Ministère de l’intérieur.
Que doit-on attendre de ces comiques ? Que M. Clément Mouamba soit nommé représentant personnel de M. Pierre Ngolo ou encore M. Henri Djombo, représentant personnel de Pierre Moussa, avec rang de ministre ? Vous êtes ridicules !
Après avoir été entourloupé par des consultants qui tournent autour de M. Michel Sapin, ancien ministre de l’Économie et des Finances de François Hollande, pour la création du Ministère de la Coopération Internationale et de la Promotion du Partenariat Public-privé dirigé par son fils Denis Christel Sassou Nguesso, ministère qui serait en réalité porté depuis Paris par M. Marc Teyssier d’Orfeuil, Directeur Général de la société Com’Publics, un cabinet de Lobbying et par M. Freddy Kita Bukusu, un sujet originaire de RDC, qui occupait les mêmes fonctions dans le gouvernement du Premier Ministre Bruno Tshibala sous l’ère Joseph Kabila, le Président vient une fois de plus faire la démonstration qu’il ne comptait pas sur les intellectuels congolais et qu’ils ne valaient pas un clou.
Cela devient gênant de voir un Président qui n’a plus de ressort et qui devient, année après année, un machin entre les mains de n’importe quel charlatan.
Où se situe le problème de notre pays ? Dans la qualité de ses dirigeants ou la passivité de son peuple ? Sans nul doute les deux !
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen