Listes électorales : les commissions administratives s’imprègnent du dispositif d’enrôlement de la force publique

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2006

La Commission nationale électorale indépendante (CNEI) a organisé, le 13 avril, à Brazzaville une formation des responsables des commissions administratives de révision des listes électorales (CARLE), en prélude du double scrutin de juillet prochain.

Placée sur le thème « La préparation des élections législatives et locales couplées de juillet 2022 », la formation visait le renforcement des capacités des personnels des CARLE. Elle a concerné, en effet, les membres de treize circonscriptions administratives, venus des neuf arrondissements de Brazzaville et de la commune sans arrondissement de Kintelé, des districts de l’Ile Mbamou, d’Ignié et de Goma Tsé-Tsé, dans le département du Pool, ainsi que les membres des commissions techniques de la CNEI.

Animée par le président de la CNEI, Henri Bouka, la formation a été axée sur deux communications : les opérations relatives à la révision extraordinaire des listes électorales ; les dispositifs d’enrôlement des membres de la force publique (description des opérations). Le président de la CNEI a, en effet, dans ses communications, insisté sur le rôle que doivent jouer les membres des commissions administratives dans la révision des listes électorales.

Selon lui, les élections sont un moment important dans la vie de la démocratie surtout dans un Etat jeune comme le Congo. Les commissions administratives sont composées des administrateurs-maires ou sous-préfets, des représentants des partis politiques et de la société civile. La CNEI assure le contrôle et le suivi, la direction générale des affaires électorales intervient pour faire la mise en forme de la liste élaborée par les CARLE. « Si l’opération de collecte est faussée, c’est de votre responsabilité. Vous avez le droit d’exiger du gouvernement qu’il mette à votre disposition tous les moyens nécessaires, vous devez travailler dans les meilleures conditions possibles car la liste électorale est un document sans lequel il n’y aura point d’élection », a précisé Henri Bouka, soulignant que la CNEI est maître d’ouvrage et les commissions administratives maîtres d’œuvre.   

Il a également appelé les commissions administratives à mettre à temps, à la disposition des organisateurs, des listes et les cartes électorales pour recueillir le vote des compatriotes. Insistant sur l’étendue de leur responsabilité en matière électorale, il a rappelé que lorsque le peuple critique les listes électorales comportant des faiblesses, c’est à l’administration qu’il s’en prend. « Naturellement, vous vous cachez derrière la CNEI alors qu’elle ne travaille pas à l’élaboration des listes. Elle assure le contrôle et le suivi, c’est-à-dire s’assurer que toutes les procédures sont respectées. Si on devrait avoir un problème parce que les listes sont mal élaborées, vous qui siégez dans les commissions en serez les seuls comptables devant la nation. Beaucoup y vont sans se rendre compte de cette responsabilité », a poursuivi Henri Bouka.

S’agissant de la communication relative aux dispositifs d’enrôlement des membres de la force publique, il a rappelé que conformément à l’esprit de la concertation politique d’Owando, il est impossible d’aller aux élections législatives et locales sur la base des listes ayant servi à la dernière élection présidentielle. Car le lien de rattachement pour l’inscription avait été l’appartenance au corps et le lieu de service. Ainsi, pour les élections de juillet, le domicile a été retenu comme le lieu de rattachement. « Nous sommes en train de mettre en place la norme pour que le lien de rattachement soit le domicile. Il est évident que si vous habitez à Bacongo et que vous travaillez à Talangaï, vous voterez pour le compte du candidat de Bacongo. Donc, le lien de rattachement n’est plus le même. Nous allons procéder par l’établissement des listes initiales. Dorénavant, ces listes vont exister mais pour ces élections se sera des listes initiales », a annoncé le président de la CNEI.