L’annonce par la Banque du Liban de la levée des subventions sur les carburants a plongé le pays dans une situation de chaos total. Des manifestants en colère ont bloqué ce vendredi 13 août des routes. Des secteurs entiers de l’économie ont suspendu leurs activités.
Pratiquement tous les secteurs de la vie d’un pays étaient perturbés ce vendredi au Liban en raison des conséquences de l’annonce par la Banque du Liban de la levée des subventions des carburants.
Dans tout le pays, les rares stations-service encore ouvertes ont été prises d’assaut par des automobilistes, donnant lieu à des disputes et des mêlées parfois violentes.
Les entrées de Beyrouth, les grands axes entre les différentes régions, mais aussi des routes secondaires reliant des villages ont été coupés par des habitants en colère.
Dans certaines régions, des groupes de protestataires ont intercepté des camions-citernes et saisi leurs cargaisons de mazout qu’ils ont vidé dans les générateurs privés. Ces derniers ont pris dans les villes et les villages le relais de l’État, lequel ne fournit plus que quelques petites heures de courant.
Aucune solution à l’horizon
La pénurie de mazout a poussé des secteurs entiers à ralentir ou à suspendre leurs activités. Des boulangeries ont stoppé leurs unités de production provoquant une pénurie de pain. Des restaurants ont mis la clé sous la porte, des centres commerciaux ont baissé leurs rideaux et ses hôpitaux ont fermé des départements entiers.
Les autorités politiques semblent incapables de gérer ce nouveau stade de la crise. L’éxécutif et la Banque centrale se rejettent la responsabilité de l’aggravation de la situation, sans qu’aucune solution ne pointe à l’horizon.