Dans un courrier adressé au vice-premier ministre chargé de la fonction publique, de la reforme de l’État, du travail de la sécurité sociale, monsieur Firmin Ayessa, l’union patronale et interprofessionnelle du Congo, dénonce des pratiques illicites d’exigence aux entreprises privées des frais de missions au profit des fonctionnaires en mission de contrôle ou d’inspection. Il s’agit des ministères de l’environnement, des hydrocarbures et des mines.
Comment un pays peut-il attirer des investisseurs s’il se comporte en mode gangster avec les entreprises déjà installées ? Rien d’étonnant de voir le Congo toujours baisser de niveau dans la liste Doing business. Un ministère envoie ses agents contrôler une entreprise et c’est à la même entreprise de s’acquitter des frais de mission de ses derniers alors qu’elle paye normalement ses taxes à l’État. C’est la logique selon les ministres Jean Marc Thystere Tchicaya, Pierre Oba et Arlette Soudan.
C’est une forme d’asphyxie financière à ses entreprises qui subissent déjà les effets de la pandémie. Le patronat congolais remarque que malgré plusieurs alertes, ces pratiques persistent et ces agents des dits ministères les trouvent légales couverts par leurs ministres.
Au Congo, il n’est plus anodin de constater comment toutes les entreprises gérées par des congolais ont fait faillite à cause des mauvaises pratiques de gestion.Le manque de sérieux et surtout la passivité des autorités sont la cause du retard économique du Congo. Un pays qui se comporte comme une jungle où la corruption est devenue le mode de fonctionnement.
Dans le département de la Likouala, devenu depuis un moment une entité anarchique, son préfet exige aux entreprises installées sur place le paiement d’une somme de 2.500.000 fcfa à l’occasion de la célébration des 60 ans de l’indépendance du Congo. Cet acte prouve à suffisance que le pays n’est pas réellement indépendant.