La commune de Kintélé est-elle en train de disparaitre sous nos yeux ?

0
268

Kintélé est une ville en banlieue nord-est de Brazzaville, érigée en commune à part entière en 2017. Malgré son charme, la ville est en train de faire face à un défi de taille. Loin d’être une simple histoire réchauffement climatique, la météo capricieuse risque de bousculer sérieusement le quotidien de cette commune. Condamnée à disparaître ou a-t-elle encore une chance de sauver sa peau ? Tout n’est pas perdu, mais il va falloir agir vite ! D’ici 5 à 10 ans, certaines parties de la ville pourraient être littéralement englouties par les érosions. Ce n’est pas très rassurant, n’est-ce pas ? Et ce n’est pas tout. Les pluies, de plus en plus diluviennes, risquent d’aggraver les choses.

Kintélé se mange un petit morceau chaque année

De jolies maisons construites au prix d’efforts et de sacrifices sont complètement détruites pour certaines et d’autres partiellement. Le risque demeure important pour l’engloutissement de celles qui sont encore intègres. L’érosion frappe fort. Le quartier Wemo, en face de la gendarmerie est en danger de disparition, lentement, mais sûrement. Cela pourrait signifier la perte de certains coins historiques de la ville.

Face à ce futur incertain, la ville doit se retrousser les manches. Et c’est aussi une question de financement. Protéger la ville contre les érosions et les tempêtes coûtera cher, très cher. Et qui va payer tout ça ? Les habitants ? Les entreprises locales ? En tout cas, il est clair que l’addition ne sera pas légère.

Les autorités locales, déjà prises à la gorge par les contraintes économiques, devront trouver un moyen de rendre la ville plus résiliente, tout en ne laissant pas les habitants porter le fardeau tout seul.

Tout ça ne serait pas aussi dramatique si la ville n’avait pas de solution. Mais heureusement, Kintélé a des cartes à jouer. Créer une ville plus verte, plus résiliente, en utilisant des techniques de construction et d’urbanisme adaptées aux risques climatiques. Cela passe par des digues plus solides, mais aussi par la réintroduction de végétation pour limiter l’érosion et des stratégies de drainage plus efficaces pour éviter les inondations.

Les populations espèrent ainsi donner un petit coup de pouce à la nature pour préserver leur quotidien.

Malgré tout, la route reste semée d’embûches.

Les années à venir seront cruciales pour la survie de la ville de Kintélé face à ces risques environnementaux. Les solutions existent, mais elles demandent une action rapide et des investissements conséquents.

Si Kintélé réussit à prendre la vague du changement climatique de manière proactive, la ville pourra probablement s’en sortir, mais il va falloir faire vite et pas à moitié. Sinon, il se pourrait qu’un jour, on se souvienne de Kintélé comme d’une ville où les érosions ont eu le dernier mot.

On rappelle que Kintélé n’est pas le seul exemple dans ce sens. Les quartiers de Brazzaville les plus touchés par l’érosion sont principalement situés dans les arrondissements de Djiri, Talangaï, Ouenzé, et Poto-Poto, ainsi que dans certaines zones de Madibou et au bord de la rivière Mfilou.

Les quartiers comme Ngamakosso, Don-Bosco et Mayanga, notamment, sont fréquemment touchés par des érosions et des glissements de terrain allant jusqu’à 10 mètres par endroits.

A Massengo, un lycée entier pourrait disparaître en raison de ce phénomène de glissement de terrain qui occasionne la régression de l’érosion et une menace pour les murs de l’établissement.

Mais le phénomène ne s’arrête pas dans la capitale. Gamboma, chef-lieu du département de Nkéni-Alima (centre) et Pointe-Noire (Sud-ouest) connaissent dans plusieurs quartiers cette situation catastrophique à la fois naturelle et issue des activités humaines ou de l’occupation anarchique des terrains.

« Monsieur déguerpissement », « casseur en blouse de couleur orange » ou « ministre au tracteur », que de sobriquets n’utilise t- on pas, pour qualifier les actions dont le ministre d’Etat Pierre Mabiala, en charge du portefeuille des Affaires foncières et du Domaine public, pense pourtant être marquées du sceau tant régalien, civique, écologique, voire simplement humain, car il s’agit dans nombre des cas, de protéger autant des édifices publics, des vies humaines, par anticipations sur des phénomènes naturels menaçant des sites ou simplement, la préservation de la nature ou encore la restitution à l’État de son patrimoine spolié, ce en droite ligne avec la vision du chef de l’État, qui lui a défini sa feuille de route. Rarement, le peuple se met hélas au niveau d’anticipation qu’anime ses dirigeants.

À la lumière des dégradations notées ces derniers temps sur certains sites du fait des intempéries, beaucoup de citoyens reconnaissent, un peu tard tout de même, des valeurs pédagogiques aux actions du ministre d’Etat Pierre Mabiala, même si d’autres citoyens naguère réfractaires, pensent qu’il n’en ferait pas assez pour les préserver des catastrophes.

Par-delà les drames qui se nouent, du fait des intempéries, par-delà le manque de plans d’urbanisme conséquents à travers le mauvais drainage des eaux de ruissèlement, il y a que l’action de l’homme n’est pas moins marginale sur les conséquences qu’il endure.

Vivement que le gouvernement réfléchisse à des solutions idoines pour les habitants menacés : indemnisation et relogement sur d’autres terrains. Des solutions qu’il faut déjà mettre sur la table !

https://googleads.g.doubleclick.net/pagead/ads?client=ca-pub-1208995523492846&output=html&h=280&adk=3245778576&adf=4190669338&pi=t.aa~a.1291366952~i.49~rp.4&w=500&abgtt=8&fwrn=4&fwrnh=100&lmt=1748858548&num_ads=1&rafmt=1&armr=3&sem=mc&pwprc=5676466478&ad_type=text_image&format=500×280&url=https%3A%2F%2Flesechos-congobrazza.com%2Fenvironnement%2F11312-la-commune-de-kintele-est-elle-en-train-de-disparaitre-sous-nos-yeux&fwr=0&pra=3&rh=125&rw=500&rpe=1&resp_fmts=3&wgl=1&fa=27&uach=WyJXaW5kb3dzIiwiMTAuMC4wIiwieDg2IiwiIiwiMTM2LjAuMzI0MC43NiIsbnVsbCwwLG51bGwsIjY0IixbWyJDaHJvbWl1bSIsIjEzNi4wLjcxMDMuMTEzIl0sWyJNaWNyb3NvZnQgRWRnZSIsIjEzNi4wLjMyNDAuNzYiXSxbIk5vdC5BL0JyYW5kIiwiOTkuMC4wLjAiXV0sMF0.&dt=1748858573599&bpp=2&bdt=16788&idt=2&shv=r20250528&mjsv=m202505280101&ptt=9&saldr=aa&abxe=1&cookie=ID%3Dc91717ac5c056ed3%3AT%3D1745224548%3ART%3D1748859054%3AS%3DALNI_MY7V87XH-vkUE2QLierKslCTEIgfQ&gpic=UID%3D00001094c801c23d%3AT%3D1745224548%3ART%3D1748859054%3AS%3DALNI_Mb-6KD3Ypc3TQogFOeKg1Qgj573Ng&eo_id_str=ID%3Def760118a548017b%3AT%3D1745224548%3ART%3D1748859054%3AS%3DAA-AfjbCBhVV6286v2y7QnQI7PUY&prev_fmts=0x0%2C319x250%2C1005x124%2C500x280%2C500x280&nras=5&correlator=4088043407840&frm=20&pv=1&u_tz=120&u_his=3&u_h=768&u_w=1366&u_ah=728&u_aw=1366&u_cd=24&u_sd=1&dmc=4&adx=332&ady=7303&biw=1343&bih=650&scr_x=0&scr_y=4708&eid=31092713%2C95353386%2C95360391%2C31092751%2C42533294%2C95344791%2C95361623%2C95362169%2C95360683%2C95360295&oid=2&psts=AOrYGsnfBc7Us44f-X0-8pvyB3wFPEX0B4nrZvtFe4m6tsK5WP8dN3mwI1179w-ZPCQ3n0wwiv_01twDcXQ4D3g0JZXkTWXNzvRRajRFso5Lk_JNGjpWgA%2CAOrYGsn6CWNYHIEtm8g_bLYEfp5JIeFMg2itKkLt4CwlNMvas1T1WcZhYNx3-tWhyAiWWsm7sjna0o6AJHdrdLpZmdIAkBpB%2CAOrYGsl6sVNey3mEZd4wymXiHAA_32xZa6a7dEAM7gdwnXP5DHdkC9gN2zuBSabOH75dSkJFzs6C10LzyWXtPJND4U_3BqKx&pvsid=3520487819361387&tmod=364621299&uas=1&nvt=1&ref=https%3A%2F%2Flesechos-congobrazza.com%2F&fc=1408&brdim=0%2C0%2C0%2C0%2C1366%2C0%2C1366%2C728%2C1358%2C650&vis=1&rsz=%7C%7Cs%7C&abl=NS&fu=128&bc=31&bz=1.01&td=1&tdf=2&psd=W251bGwsbnVsbCxudWxsLDNd&nt=1&pgls=CAg.&ifi=6&uci=a!6&btvi=5&fsb=1&dtd=M

La loi de finance 2023 avait prévu 1,800 milliards de francs CFA pour les traitements des érosions. Pour l’année 2024, le budget de l’Etat a prévu 2,500 milliards de francs CFA pour venir à bout des érosions qui menacent la population.

Si pour certaines érosions, les actions consistent dans l’immédiat à arrêter le ravinement par le rebouchage au moyen de grandes quantités de terre, pour d’autres, de grands travaux s’imposent.

2 milliards 500 millions de francs CFA pour traiter les érosions qui menacent la quiétude des populations congolaises chaque fois que la pluie tombe, on se reprend tout de même à espérer, tout en regardant le ciel, car c’est de là que vient toujours la menace de la « Bombe N », pour emprunter le titre de l’un des ouvrages de l’écrivain et chercheur congolais, le Docteur Michel Innocent Peya, ambassadeur des Droits et Devoirs de l’humanité et de l’Environnement, le messager du Congo dans le cadre de l’action pour la protection de l’environnement.https://lesechos-congobrazza.com