Le ministre Congolais des mines Pierre Oba est entrain actuellement d’être entendu par un juge du tribunal de grande instance de Paris dans le cadre de l’enquête sur les disparus du beach de Brazzaville.
Selon une source proche du dossier,le ministre Pierre Oba aurait été amené de force devant le juge par la police après le non respect des closes imposées lors de sa premiere détention et comparution. Il a été placé dans une cellule du tribunal de grande instance de Paris avant de comparaître devant le juge qui enquête sur les crimes perpétrés au Congo contre les civils qui rentraient de Kinshasa où ils avaient trouvé refuge.
Pierre Oba est né le 17 juillet 1953 à Ollembé dans le district d’Ollombo. Il devient Ministre de l’intérieur du Congo en 1997.
Entre 1998-1999, des affrontements opposaient régulièrement dans Brazzaville (Congo) les troupes régulières des Forces armées congolaises à des milices politico-militaires. De nombreux civils s’enfuirent vers la République Démocratique du Congo (RDC).
Après la signature d’un accord tripartite entre le gouvernement du Congo, de la République Démocratique du Congo et le Haut-commissariat aux réfugiés, le 5 et le 14 mai 1999, 6599 réfugiés ont volontairement traversé le fleuve Congo, de Kinshasa (RDC) vers le port du Beach de Brazzaville.
Pendant le transfert, les réfugiés furent séparés du groupe : soldats, femmes, hommes valides. Ces derniers auraient été entraînés à l’écart, avant d’être transférés dans un lieu tenu secret, puis de tout simplement disparaître. Selon certaines sources, les personnes disparues auraient été transférées à la Direction des Renseignements militaires (DRM) et au Palais présidentiel dans le quartier du Plateau (centre ville).
Le 7 décembre 2001, une plainte a été déposée en France, mettant en cause notamment Pierre Oba.