Un coup d’État de palais serait-il en préparation à Brazzaville contre l’actuel président de la république Denis Sassou Nguesso ? C’est ce qui ressort des écoutes téléphoniques bien détallées dans un dossier confidentiel parvenu à la rédaction de ce média. Les auteurs de ce putsch soft qui seraient du cercle restreint du clan au pouvoir prévoyaient déposer Sassou Nguesso et le maintenir en résidence surveillée pendant une période et engager une transition de deux ans dirigé par un des leurs.
Au procès du Général Dabira, le public a appris que contrairement à l’accusé principal qui était partisan d’abattre l’avion présidentiel, Nianga Mbouala Gatsé préconisait la solution que les putschistes actuels planifiaient, à savoir neutraliser Sassou Nguesso et le garder en résidence surveillée à Edou.
Selon un rapport confidentiel sécuritaire parvenu à ce média, il se discute dans le clan au pouvoir la suite à donner au complot qui se tramait et qui serait pas encore totalement déjoué. Trop de proches de la famille seraient impliqués et il serait difficile voir presque impossible de procéder aux arrestations.
Depuis des semaines, des membres du clan de l’Alima au courant de l’état de santé de Denis Sassou Nguesso auraient prévu de le déposer et conserver le pouvoir par une mascarade d’un comité de salut patriotique qui allait assurer une transition de deux ans avant de remettre le fauteuil présidentiel à un membre du clan.
Ce projet serait la conséquence direct de la mise en orbite de Denis Christel Sassou Nguesso dont la majorité des membres du clan ne souhaitent pas voir à la tête du pays. On parle des complicités larges au sein de la sécurité présidentielle et la garde républicaine ainsi que à la garnison de Gamboma sensée empêcher tout renfort venant de Brazzaville.
La neutralisation de Denis Sassou Nguesso devrait se procéder lors d’un séjour à Edou avec un quadrillage total de toutes les entrées et sorties de la Cuvette Centrale. Entre temps à Brazzaville, l’annonce du putsch devrait se faire sur les antennes de Télé Foufou. Un comité de salut patriotique devrait se constituer et un couvre feu se décréterait dans les deux principales villes du pays.
Les putschistes cherchaient à limer leur désaccord sur la version à donner à l’opinion nationale et internationale. Un secteur préférait une annonce d’une incapacité de Denis Sassou Nguesso à continuer à exercer le pouvoir tandis que l’autre optait pour celle d’un putsch afin de gagner l’adhésion des Congolais totalement fatigués du pouvoir actuel.
Deux pays étrangers seraient impliqués dans ce putsch de palais qui aurait aussi des ramifications au sein de la classe politique. Ces pays optaient pour une prise du pouvoir lors d’un voyage à l’étranger de Sassou.
C’est en Octobre 1997 que Denis Sassou Nguesso est revenu au pouvoir par les armes après avoir vaincu les forces régulières du président Pascal Lissouba grâce au soutien militaire de l’Angola et diplomatique de la France et du Gabon. Mais sa gestion chaotique du pouvoir ne cesse de creuser le fossé entre lui et le peuple.