Pour les fanatiques du PCT et de son chef Denis Sassou Nguesso, le Congo va bien et est sur la bonne voie. Mais quand on se base sur les chiffres et le pragmatisme, on note que les plus grands employeurs du pays sont l’armée, la circulation ( chauffeurs de bus, taxi et contrôleurs) et les marchés domaniaux. Si ceux qui vont dans l’armée n’apportent aucune valeur ajoutée à l’économie, ceux de l’informel ne bénéficieront jamais d’une retraite apaisée. C’est le Congo sous Sassou Nguesso.
Les longues files des jeunes devant les centres de recrutement de la gendarmerie ont montré à quel point le désespoir a atteint son paroxysme au Congo. L’armée est devenue le plus grand employeur du pays au point de susciter de l’engouement de plusieurs parents pour leurs enfants. L’incapacité des autorités à créer un climat d’affaires est la cause de cette ruée vers l’armée.
Quand un jeune congolais ne va pas dans l’armée, il cherche à quitter le pays à défaut de perdre son temps comme chauffeur ou contrôleur dans la circulation.Il fut une époque où il était admissible qu’un jeune fraîchement sorti de l’université vende du foufou au marché. Aujourd’hui, cela n’étonne plus personne.
Après près de 40 ans au pouvoir, Denis Sassou Nguesso n’admet toujours pas avoir échoué sur tous les plans en dehors de celui de la conservation du pouvoir. Pourtant à chaque campagne électorale, on voit comment le PCT promet du bonheur aux Congolais.
Un pays avec une armée surpeuplée est un danger permanent pour son émancipation. Les militaires congolais ne produisent rien et passent toute leur vie à ne rien faire dans les casernes à réfléchir comment mater l’opposition. Contrairement aux fonctionnaires qui administrent l’État, les hommes en tenue représentent des dépenses inutiles pour le Congo.