Des dirigeants africains se disent prêts pour une médiation en Russie et Ukraine

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Des dirigeants africains, cherchant à contribuer à un arrêt de la guerre, se sont mis d’accord lundi pour une mission de médiation à la mi-juin en Russie et Ukraine, a annoncé mardi la présidence sud-africaine.

Le mois dernier, le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait indiqué que ses homologues russe et ukrainien, Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky, avaient donné leur accord pour recevoir cette mission de paix composée de six dirigeants africains. Ces derniers se sont réunis virtuellement lundi et « ont convenu de proposer des éléments » à la Russie et l’Ukraine « pour un cessez-le-feu et une paix durable dans la région », a précisé un communiqué des services du président sud-africain.

« Les chefs d’Etat (africains) ont confirmé leur disponibilité pour aller en Ukraine et en Russie à la mi-juin », a-t-il ajouté sans donner de date précise. Les ministres des Affaires étrangères des six pays en question vont « finaliser les éléments d’une feuille de route vers la paix », indique le communiqué.

La réunion de lundi « a confirmé que nous sommes désormais à un stade où nous allons nous rendre à Kiev et Moscou », a ensuite déclaré M. Ramaphosa lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue portugais, Marcelo Rebelo de Sousa. « Notre mission est une mission de paix, et nous voulons la qualifier de chemin vers la paix », a ajouté le président sud-africain, précisant que les dirigeants africains « chercheraient à obtenir un engagement des deux côtés qu’eux aussi devraient chercher (…) à mettre fin à ce conflit par des moyens pacifiques ».

« Exigences minimales »

Les dirigeants russe et ukrainien « doivent nous expliquer leur point de vue sur la guerre ainsi que leurs exigences minimales pour mettre fin au conflit », a-t-il aussi avancé. « Nous pourrons donner notre propre point de vue en tant qu’Africains sur la façon dont nous percevons l’incidence de cette guerre sur l’Afrique au sujet des prix alimentaires, des prix des céréales et du carburant, ainsi que sur l’Europe et le reste du monde car c’est devenu un type de conflit plutôt mondialisé », a aussi déclaré M. Ramaphosa.

Marcelo Rebelo de Sousa, qui a remercié M. Ramaphosa pour son rôle dans l’initiative, a de son côté souligné l’importance d’écouter « les deux parties et de leur dire quelle est la vision africaine d’une guerre qui n’est pas seulement une guerre européenne, c’est une guerre mondialisée ».

Les membres de la mission, identifiés le mois dernier par le président sud-africain, sont outre ce dernier les dirigeants du Congo-Brazzaville, de l’Egypte, du Sénégal, de l’Ouganda et de la Zambie. Le chef d’Etat des Comores, Azali Assoumani, a assisté à la réunion de lundi en sa qualité de président actuellement de l’Union africaine.

L’Afrique est durement touchée par l’augmentation des prix des céréales et les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine sur le commerce mondial.