Alors que Denis Sassou Nguesso s’obstine à imposer son fils Denis Christel comme son successeur, de plus en plus des voix se lèvent contre cette démarche. C’est le cas de l’actuel président du Sénat, Pierre Ngolo, qui a rappelé que le Congo n’était pas un bien familial, mais plutôt un patrimoine de tous les Congolais. Oubliant sans doute profiter du système, Pierre Ngolo est convaincu que le chef de l’État est le premier à le savoir et espère qu’il évitera au pays une succession monarchique.
Nommé ministre de la coopération et partenariat public-privé, Denis Christel Sassou Nguesso a depuis supplanté son collègue des affaires étrangères et se comporte en super ministre. En privé, la majorité des ministres se plaignent de ses agissements frisant le chevauchement. Le dernier incident en date est l’imposition d’une société anglaise dans le contrôle des produits alimentaires foulant au pieds l’avis de son collègue Nick Fylla.
Il est reproché à Denis Christel Sassou Nguesso de se croire déjà chef de l’État bien que son bilan ne soit en rien positif si ce n’est le bradage et l’encaissement des commissions dans la concession des marchés aux étrangers. « Il n’a aucune compétence pour diriger ce pays, mais son père veut faire le forcing » commente un ministre en privé.
N’ayant pas sa langue dans la poche, Pierre Ngolo a rappelé au chef de l’État que le Congo appartient à tous les Congolais, du nord au sud et non à sa famille et qu’il serait très imprudent de sa part de vouloir à tout prix se faire remplacer par son fils. « A un moment, on doit sérieusement penser à l’avenir de ce pays et surtout des nouvelles générations et mettre notre égo de côté » a martelé le président du Sénat qui a aussi fait le constat de la débâcle totale du pays.
