Ce dimanche 5 juin, la Corée du Nord a effectué un essai de huit missiles balistiques de courte portée. Alors qu’un essai nucléaire du régime est annoncé imminent, Pyongyang continue de tester son arsenal balistique à un rythme effréné. Ce qui est la 18e démonstration de force de la Corée du Nord depuis le début de l’année intervient dans un contexte sécuritaire très tendu dans la péninsule et alors que Pyongyang continue d’affronter une épidémie de Covid-19.
Pour la première fois depuis 2017, les exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les États-Unis impliquaient le porte-avion américain USS Ronald Reagan, un navire de 100 000 tonnes à propulsion nucléaire. De jeudi à samedi les deux armées alliées se sont entraînées dans les eaux internationales au large de l’île japonaise d’Okinawa. Cela fait suite à la promesse des présidents sud-coréen et américain d’étendre ces exercices militaires qui déplaisent à Pyongyang.
Plus de quatre millions de personnes touchées par les « fièvres »
La Corée du Nord a répondu ce dimanche par le tir de huit missiles balistiques de courte portée, une manière de montrer que tout est sous contrôle alors que l’épidémie de Covid-19 se poursuit. Si la vie semble avoir repris dans la capitale, Pyongyang, les activités restent limitées ailleurs dans le pays et le total des cas de « fièvres » annoncés par les autorités a dépassé les quatre millions.
Des vaccins pour l’élite ?
De son côté, Gavi, l’alliance du vaccin à la tête du dispositif des Nations unies Covax a annoncé que la Corée du Nord aurait reçu des vaccins chinois. Une nouvelle, qui, si elle est confirmée, marquerait une rupture avec les critiques répétés du régime sur les effets secondaires des différents sérums. Pour l’instant la propagande nord-coréenne est restée muette sur la question, difficile de savoir si les doses entrées dans le pays sont réservées à une élite, ou si les autorités préparent une campagne de vaccination de masse.