La République du Congo a célébré en différé, le 31 mai, la journée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Dans une adresse devant des diplomates et responsables communautaires, la ministre congolaise en charge de l’Intégration régionale, Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, a plaidé pour des échanges commerciaux entre les pays membres, la libre circulation des personnes et des biens.
Le volume des échanges commerciaux en zone Cémac est encore très faible, soit seulement 3%. Créé le 16 mars 1999, le marché commun de la Cémac est un espace commercial intégré dans lequel la libre circulation des marchandises est effective depuis 1999. Près de trois décennies après sa création, l’espace communautaire peine à réussir son processus d’intégration, à accroître le taux d’échanges commerciaux et à assurer la libre circulation des personnes et des biens.
L’avènement de la pandémie de covid-19, ses conséquences économiques et financières, s’ajoute le contexte mondial actuel, sont venus compliquer la réalisation des chantiers d’intégration sous-régionale. Dressant l’état des lieux du marché commun, la ministre Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas a déploré la faiblesse des infrastructures de communication (routes bitumées, voies ferrées) et de l’interconnexion entre les États membres.
« Renforcer les échanges commerciaux entre les pays de la Cémac, pour une relance économique post-covid, forte, durable, inclusive et créatrice d’emplois à l’orée d’une vision d’industrialisation de la sous-région », c’est le thème national de la 13e édition de la journée Cémac. Pour la ministre, le choix de cette thématique correspond à la vision politique du gouvernement contenue dans le Plan national de développement 2022-2026, un programme quinquennal à vocation économique fondée sur l’agriculture, le développement industriel, le développement des zones économiques spéciales, le tourisme, le numérique et l’immobilier.
« Dans une approche intégrée incluant des programmes de développement nourris par des projets favorisant le commerce à l’intérieur de nos frontières mais aussi le commerce intracommunautaire, c’est-à-dire les échanges de biens, services et produits manufacturés finis et semi-finis portés par le développement de l’industrie, le Congo s’inscrit bel et bien dans une perspective d’une relance économique post-covid, forte, durable, inclusive et créatrice d’emplois à travers le développement de ces six secteurs productifs », a déclaré Ingrid Olga Ghislaine Ebouka-Babackas, lors d’une cérémonie empreinte de solennité et de chant de l’hymne de la Cémac.
Elle a enfin rappelé les efforts déployés par la sous-région pour essayer de relancer les économies, dans le cadre du Programme économique régional, ainsi que le Programme des réformes économiques et financières en cours depuis 2016.