Le chef de la diplomatie malienne Abdoulaye Diop,reçu vendredi à Moscou par son homologue russe, Sergei Lavrov. Signe du renforcement des liens entre Moscou et Bamako. Une nouvelle donne en marche depuis l’arrivée des militaires au pouvoir au Mali et la perte progressive de l’influence française dans ce pays.
La France et l’Europe, accusées par la Russie de vouloir maintenir des pays africains sous leur joug.
» Nous comprenons, mais nous n’apprécions pas les tentatives de la France et d’autres pays de l’UE de revendiquer un rôle dominant en Afrique et dans d’autres régions. « , a déclaré Sergei Lavrov, ministre russe des affaires étrangères.
Avant d’ajouter : » Nos collègues français tentent de dicter au Mali avec qui ils peuvent communiquer et avec qui ils ne sont pas autorisés à le faire. C’est inacceptable. »
Occasion pour Moscou de pousser ses pions. Sergei Lavrov a affirmé Moscou était prêt à accorder un soutien à Bamako « pour augmenter les capacités de combat des forces armées maliennes », notamment dans la formation des militaires et des policiers. Il a aussi assuré que Moscou allait continuer à livrer au Mali du blé, des engrais minéraux et des produits pétroliers.
De quoi rassurer Bamako qui dit faire face à moult difficultés.
« Chaque jour, on essaie de nous rendre la vie difficile, parce que le seul problème que nous avons, c’est que les Maliens ont décidé de prendre leur destin en main, ils ont décidé de gérer leur pays selon leur propre vision. Je crois que certains de nos partenaires n’ont pas encore compris que les choses ont changé. », a expliqué Abdoulaye Diop, ministre malien des affaires étrangères.
La donne a changé en effet. Barkhane a fait ses valises, le pays a quitté le G5 Sahel, les casques bleus de l’ONU n’ont plus carte blanche. Alors que les Russes sont accueillis dans ce pays à bras ouverts.