Transport fluvial : besoin des moyens financiers pour booster le secteur

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Afin de permettre au Port autonome de Brazzaville de jouer son rôle de maillon de la chaîne de transport en Afrique centrale, le ministère de l’Economie fluviale et des Voies navigables, un département ministériel nouvellement créé, a plusieurs défis à relever.

Le ministère de l’Economie fluviale devrait disposer, entre autres, de moyens financiers conséquents pour construire des infrastructures, telles que les quais puis réhabiliter certains ports secondaires, comme ceux de Mossaka, Impfondo, Ouesso, Ngombé, Pokola et le Bas-Kouilou.

Pour assurer le trafic entre Kinshasa-Brazzaville, la direction du Port a entrepris quelques travaux de réhabilitation d’une passerelle et d’un débarcadère au niveau de la gare à passagers. En dépit de ces efforts, le trafic entre les deux villes capitales les plus proches au monde n’a pas encore retrouvé son ampleur d’antan, à cause de la vétusté des infrastructures.

« Actuellement, on est en difficulté. Le port n’a pas de remorqueur fonctionnel. Celui que nous avons hérité de l’ATC n’a malheureusement jamais fonctionné. On se débrouille, on n’a pas le choix », a confié un travailleur navigant.

Notons qu’en dehors des problèmes d’infrastructures, les opérations d’aménagement des voies de navigation menées jadis par l’Union européenne ne se font plus. L’ensablement du fleuve Congo cause chaque année d’énormes bouleversements dans la chaîne logistique de transport. Si des pertes ne sont pas officiellement signalées par le port, une baisse du chiffre d’affaires est certaine.

Selon les spécialistes, l’entretien permanent des rivières est indispensable pour assurer la navigabilité du fleuve, permettre la croissance de l’économie fluviale et désenclaver les localités riveraines. Le bois extrait de la forêt tropicale que les exploitants évacuaient hier par voie d’eau passe désormais par la route.

Rappelons que dans le but de booster le trafic fluvial et la Société congolaise de transport fluvial, l’Etat congolais a sollicité les services d’une société danoise, JGH Marine. Le protocole d’entente conclu en mars 2020, qui prévoit la réhabilitation des unités navigantes de l’armateur public et au développement du pays, n’est pas toujours effectif.

Au regard du tableau peint, le ministère de l’Economie fluviale et des voies navigables a du pain sur la planche.