Selon l’Ivoirien Tidjane Thiam: «pour avoir à escient tué l’éducation, le Congo ne peut rêver à l’émergence »

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L’économiste Ivoirien qui vient d’être appelé par Brice Oligui à la rescousse de l’économie gabonaise et qui est pressenti succéder à Alassane Ouatarra a déclaré n’avoir jamais vu un pays réussir économiquement en négligeant d’investir dans l’éducation. Il évoquait le cas du Congo dont les dirigeants fatiguent les oreilles des populations avec le slogan de l’émergence en 2025 alors qu’ils ont à escient tué l’éducation pour ne pas se retrouver avec des intellectuels libres d’esprit qui mettent en doute leur politique.

La plus grande réussite de Denis Sassou Nguesso est celle d’avoir rendu complètement idiots des supposés intellectuels. Il n’est plus anodin au Congo de voir comment des intellectuels se succèdent dans les médias pour soutenir des thèses d’un homme moins intelligents qu’eux. L’argent et les honneurs ont anéanti intelligentsia.

Les écoles et universités congolaises qui jadis attiraient la jeunesse africaine est devenu l’ombre d’elles-mêmes. Et malgré cette réalité, le pouvoir congolais rêve néanmoins de l’émergence avec des ressources humaines dépourvues de connaissances.

De nos jours, les étudiants congolais ont envahi des universités et instituts d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb pour échapper à la nullité qu’est devenue l’éducation au Congo.

Un rapport de l’Unicef Congo, 73 % des enseignants ne sont pas qualifiés, prouvant une fois de plus la destruction volontaire de l’éducation par les autorités politiques. Les écoles privées qui fleurissent partout sont plus dans le business que l’enseignement.

« La preuve palpable de la décadence d’un pays est quand les responsables facilitent la faillite de l’État et des entreprises. Cela remet en doute leur véritable niveau d’études » a poursuivi Tidjane Thiam.

En réalité, dans les dictatures, on préfère maintenir la population dans l’ignorance pour mieux la dominer. Un peuple instruit voudra tout savoir sur la marche du pays et demander des comptes et cela n’arrange jamais un dictateur.

« Rien d’étonnant à ces déclarations de l’Ivoirien quant on voit la réalité au Congo, un pays où des idiots occupent des postes de responsabilités et des intellectuels obligés de fuir le pays ou de se rabaisser. » conclut un analyste politique.