Néocolonialisme : Air France veut torpiller Corsair sur la destination Congo

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Le gouvernement congolais qui tient à mettre fin au monopole d’Air France sur le trajet direct entre Paris et le Congo a injecté 15 millions pour sauver Corsair qui devrait desservir Brazzaville avec des prix imbattables. Usant de sa puissance de nuisance, Air France se serait associé avec le cabinet d’avocats assurant la défense de l’homme d’affaires Libanais Moshen Hodjeig. Le but d’Air France est de faire échouer l’opération afin de maintenir son monopole sur la destination Congo.

Les 15 millions d’euros que la compagnie aérienne avait obtenus de la République du Congo pourraient bien être saisis dans le cadre d’un bras de fer judiciaire qui met aux prises l’actuel président du Congo Brazzaville Denis Sassou N’Guesso, et un homme d’affaires Libanais : Moshen Hodjeg. C’est l’hebdomadaire Marianne qui révèle cette affaire.

C’est un vieux dossier judiciaire qui vient télescoper cette transaction, l’affaire dite « Commisimpex » qui met aux prises un ancien proche du pouvoir, l’homme d’affaires libanais Moshen Hodjeg à l’actuel président du Congo Brazzaville Denis Sassou N’Guesso.

Commisimpex, la société de Moshen Hojeji spécialisée dans le BTP qui avait décroché d’importants contrats entre 1983 et 1986 : En 1986, après l’effondrement des cours du brut, la situation économique du Congo Brazzaville se détériore et seule une partie des factures est réglée. Selon Le Monde,  la dette s’élèverait actuellement, intérêts compris, à plus d’un milliard d’Euros.

Alors, quand le Congo investit à l’étranger, le cabinet d’avocat qui défend les intérêts d’Hodjeg intente  systématiquement des procédures en justice.

En octobre 2022, Ils ont obtenu la vente aux enchères du Falcon présidentiel d’N’Guesso  pour un peu plus de 7 millions d’euros.

Qu’en sera-t-il pour les 15 millions en actions investis sur Corsair par la République du Congo ? La justice pourrait effectivement les saisir. Un dossier sensible suivit en plus lieu par Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée et les services du ministre de l’économie Bruno Lemaire.

La compagnie a une dette fiscale d’un peu moins de 150 millions d’Euros et selon Marianne, pour épurer une partie de ce passif, l’Etat aurait autorisé Corsair à défiscaliser deux avions qui seront immatriculés en Guadeloupe.


Un gain fiscal de 35 millions d’euros par appareil. Reste la question des fonds frais dont la compagnie a manifestement cruellement besoin, et dont une partie, la moitié précisément, pourrait bien s’envoler sous les yeux des responsables du groupe.