Mali, Burkina et Niger: Ouattara au secours des médias de la francafrique France 24 et RFI

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Les relations entre la France et plusieurs pays du Sahel ouest africain se sont fortement dégradées ces temps-ci. En effet, le Burkina Faso, le Mali et le Niger qui sont actuellement dirigés par des militaires, ont des relations exécrables avec Paris. À Bamako et à Niamey par exemple, les ambassadeurs français ont été expulsés. Par la suite, les organes de presse du groupe France Médias Monde furent interdits de diffusion au Mali, au Burkina Faso et au Niger.

Il s’agit notamment de RFI (Radio France Internationale) et de France 24. Selon les autorités en place dans ces pays du sahel, RFI et France 24 font de la propagande occidentale qui nuit à leurs intérêts. Marie-Christine Saragosse, PDG de France Médias Monde Séjourne présentement en Côte d’Ivoire. Elle est présente à Abidjan pour superviser à des activités entrant dans le cadre de la commémoration du 10ᵉ anniversaire de la mort des journalistes de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon assassinés au Mali en 2013.

Ce jeudi 2 novembre, Marie-Christine Saragosse a eu une audience avec le président de la République, Alassane Dramane Ouattara. Le dirigeant ivoirien a salué le professionnalisme et la politique de traitement de l’information effectué par RFI et France 24. Alassane Ouattara s’est désolé de la suspension de RFI et de France 24 au Mali, au Niger et au Burkina Faso.

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Le président de la Côte d’Ivoire a réaffirmé son entière disponibilité à œuvrer afin que RFI et France24 puissent à nouveau être diffusés dans ces trois États du Sahel. « Nous allons nous engager à faire en sorte que les choses évoluent dans ces différents pays parce que c’est important l’information des populations » a laissé entendre Alassane Ouattara. Suite au coup d’État intervenu au Niger, la CEDEAO avait décidé d’activer sa force en attente pour une éventuelle intervention.

L’instance sous-régionale voulait contraindre la CEDEAO à rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. La Côte d’Ivoire faisait partie des pays qui étaient prêts à envoyer un contingent. L’on se rappelle qu’il y a quelques mois, Alassane Ouattara avait affirmé qu’un bataillon ivoirien était prêt à rejoindre la force en attente.

De son côté, Bola Tinubu avait déclaré que l’option diplomatique était toujours sur la table. Il a plusieurs fois appelé le CNSP à rétablir la constitution et à libérer le président Mohamed Bazoum. Depuis lors, c’est le statuquo et la situation au Niger ne connait pas d’avancée. Alors que l’année 2023 tire inexorablement vers sa fin, personne ne peut prédire à l’heure actuelle quelle sera la situation politique du Niger en 2024.