L’Université de Kintélé menacée par l’érosion

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Tout juste inaugurée le 5 février dernier, 5 mois après, l’Université Denis Sassou Nguesso de Kintélé est déjà menacée par les érosions. 

Une réunion tripartite entre la coordination du Projet végétalisation des zones sensibles d’érosions (PVZSE), les autorités municipales de Kintélé et les chef de quartiers de la commune de Kintélé s’est tenue ce mercredi 28 juillet à l’ordre du jour la préoccupante question des érosions qui menacent l’Université Denis Sassou Nguesso, dans le département du Pool. 

À l’issue de cette rencontre, Christian Brice Baketiba, coordonnateur du PVZSE a dénoncé l’incivisme de certains citoyens qui sabotent les sacs de plants visant à lutter contre les érosions aux alentours de cette université. 

« Nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés entre autres l’incivisme des populations qui parfois passent pour arracher les plants, mettent à nu ce qu’on a déjà réalisé », déplore-t-il. 

Pour pallier ce grand danger qui guette notre nouvelle université, la coordination du PVZSE propose de sensibiliser la population sur les questions environnementales. 

« Lorsqu’on détruit une forêt ou lorsqu’on décape une végétation, le sol est exposé aux érosions. Pour vaincre, il faut d’abord sensibiliser les populations pour qu’elles comprennent que lorsqu’on coupe une forêt, le sol est exposé aux érosions »a déclaré Christian Brice Baketiba.

En rappel, le problème d’érosion à l’Université Denis Sassou Nguesso ne date pas d’aujourd’hui. Ce site a été érigé dans une zone menacée par le ravinement du sol. En septembre 2017, Clément Mouamba, Premier ministre à l’époque, alertait sur les potentiels dangers de l’érosion alors que les travaux de construction de cette infrastructure étaient exécutés à 27%.  

« Le site est menacé par le ravinement du sol, il est donc de bon aloi pour le gouvernement de préserver ce site et de trouver des solutions sine qua non, dans de meilleurs délais, afin de traiter les érosions qui se sont déclarées aux alentours du chantier », disait-il.