Un rapport découvre 3600 militaires fictifs à la DGSP qui coûtent 1 milliard 500 mensuel à l’État

Un rapport interne du ministère des finances encore top secret épingle une vaste escroquerie dans les forces armées congolaises, plus précisément au sein du détachement de la garde présidentielle. Il en ressort que plus de 3600 sont des fictifs qui coûtent aux finances publiques quelques 1 milliard 500 chaque mois. Du côté du clan Sassou qui est à la base de ce réseau, on résiste à mettre fin à cette arnaque.

Décidément malgré les injonctions du FMI qui a imposé la réduction du train de vie de l’État pour restructurer la dette du Congo, les autorités ne semblent pas se débarrasser de leur volonté des détournements des deniers publiques.

Un rapport financier épingle le détachement militaire de la sécurité présidentielle dans lequel une bande de congolais s’enrichissent en volant l’État. Notamment 3600 militaires déclarés officiellement ne sont que des fictifs qui rapportent à cette bande quelques 1 milliard 500 mille chaque mois.

L’IGE qui a recensé en 2019 l’ensemble des agents de la présidence a notamment pointé quatre départements techniques truffés, selon elle, « d’emplois fictifs ou de complaisance ». Parmi ces départements figurait en bonne place, la direction du domaine présidentiel (DDP) gérée par le colonel et neveu de Denis Sassou Nguesso, Edgar, qui gérait prés de 6000 fictifs.

Mais l’inspection générale d’État ( IGE ) a des pouvoirs limités et ne pouvait contraindre le clan Sassou à revenir à la raison. Il s’avère aujourd’hui que cette mafia continue à opérer tranquillement au sein de la sécurité présidentielle.

Il est clair que ces 1 milliards 500 vont directement dans les poches des personnes qui en tirent les ficelles et qui sont du clan Sassou. Un pillage bien organisé des finances du pays par ceux qui sont sensés protéger et faire émanciper le pays.

A ce jour, le nombre exact des militaires qui composent la sécurité présidentielle n’est pas connu et en plus ce détachement jouit d’un statut spécial. La sécurité présidentielle échappe à tout contrôle de l’administration et ses dépenses et son budget restent opaques.