La France cherche-t-elle un successeur à Sassou Nguesso ?

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Deux personnalités congolaises jusque là méconnues des milieux politiques sont reçues discrètement depuis quelques semaines par les envoyés de l’Élysée. Sur les discussions figure en bonne place l’avenir du Congo-Brazzaville, ce petit État pétrolier au bord de l’éclatement social, dirigé de main de fer par le dictateur Denis Sassou Nguesso.

Le 15 septembre dernier à Luanda en Angola, les deux congolais ont été reçu par le chef d’État major, le ministre de la défense, et lui-même Joao Lourenco. Ces rencontres sont parrainées par l’équipe proche du président français.




L’Élysée, redoute une crise politique dans les mois à venir au Congo, qui  conduirait à un chaos au sein du pouvoir. Opposé à une candidature de Denis Christel Sassou Nguesso en 2021, le secrétaire général du parti au pouvoir (PCT), a été reçu dans un hôtel parisien par deux représentants de la cellule africaine de l’Élysée en août dernier.

Par ailleurs, début septembre, c’est le fils du dictateur Christel dit Kiki, en séjour à Paris qui a eu des entretiens avec un conseiller d’Yves le Drian. Les services d’intelligence de France soupçonnent une partie des officiers congolais de préparer un coup d’État de palais et en détiendraient des informations précieuses.

Paris qui travaille aussi à la libération du général Jean Marie Michel Mokoko se méfie des opposants congolais jugés peu fiables. Les deux oiseaux rares que Paris contrôlent ont été repérés du côté de Kigali après Luanda.

Selon quelques indiscrétions, des diplomates français auraient évoqué avec les autorités chinoises la question de la dette congolaise et remis un rapport très défavorable à la bonne gouvernance de Brazzaville à Pékin.




Emmanuel Macron avait été persuadé par quelques patrons français d’assouplir sa position envers Denis Sassou Nguesso, mais les évènements penchent vers un changement de régime. Et Paris pense avoir dénicher en l’un de ces deux congolais, l’oiseau rare.