Energie : Extension de la centrale thermique à gaz de Djeno

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La première pierre pour l’extension de la centrale thermique à gaz de Djeno a été posée le 21 février à Pointe-Noire par le Chef de l’Etat, M. Denis Sassou-N’Guesso, en vue de doter le pays d’une indépendance énergétique.

Confiés à la société turque, ‘’Aksa énergie compagnie’’, les travaux d’extension se dérouleront en deux phases. La première consiste en la réhabilitation des deux turbines de 25 kwtt de la centrale. Cette étape durera entre trois et six mois avant que l’usine ne débite les premiers kwtt.

La seconde phase permettra à cette entreprise  d’opérer une extension pour apporter une puissance d’au moins à 100 mégawatts. A la fin de la concession qui durera 30 ans, l’usine devra avoir une capacité de production d’au moins 80% de la puissance installée, a fait savoir le ministre de l’Energie et de l’hydraulique, M. Serge Blaise Zoniaba.

Le Chef de l’Etat, procédant à la pose de la pierre de l’extension du Central de gaz de Djeno

Selon lui, cette opération va rétablir le tissu industriel national pour permettre notamment la création d’emplois, l’arrivée d’un contribuable fiscal et la valorisation du potentiel gazier du Congo.

«C’est ce potentiel qui a amené Aksa à envisager d’implanter deux autres centrales thermiques, soit une de 240 mégawatts à Pointe-Noire et une de 115 mégawatts à Brazzaville. D’autres volets pourraient s’ouvrir dans le partenariat avec ‘’Aksa énergie compagnie’’ qui fabrique aussi des équipements pour l’optimisation des centrales thermiques que nous faisons fonctionner au gazoil et l’amélioration des réseaux de transport et de distribution d’électricité», a dit M. Zoniaba.

Outre la société Aksa, a-t-il indiqué, un opérateur suisso-anglo-espagnol a soumissionné pour la réhabilitation, l’extension et la gestion déléguée de la centrale hydroélectrique du Djoué. Les négociations du contrat de construction pourraient aboutir au cours du premier semestre de l’année en cours, a-t-il annoncé.

A son avis, l’installation de ces nouveaux opérateurs entraînera une augmentation de la production de l’électricité et permettra au Congo d’être en situation de dégager à court terme d’importants excédents, pour lesquels il va falloir trouver des débouchés à l’exportation en pratiquant la vérité des prix, ce qui contribuera à baisser la forte subvention indirecte que l’Etat consent au secteur à travers le mécanisme de la sécurisation.

«Avec cette tendance à la hausse du nombre de producteurs indépendants de l’électricité, il était impérieux d’engager l’axe de la réforme sectorielle visant à éliminer toute discrimination quant à l’accès au transport d’électricité, de sorte que tous les producteurs indépendants puissent librement transiter sur le réseau, moyennant un coût de leur flux d’énergie vers leurs clients intérieurs et extérieurs», a précisé le ministre en charge de l’Energie.

A ce propos, il fait savoir que plusieurs autres acteurs, dont Aksa, ont déjà adhéré aux principes de participer à l’amélioration de la performance en termes de capacité de transit de la ligne très haute tension de 200 kwtt entre Brazzaville et Pointe-Noire, avec la construction d’une nouvelle ligne très haute tension d’une capacité de 400 volt au départ de Pointe-Noire, pouvant permettre d’accroître les capacités d’évacuation de l’électricité à l’exportation et de réception de l’électricité de source extérieure au Congo.

‘’Aska énergie Compagnie’’ est présente dans d’autres pays africains, entre autres le Ghana, le Mali, le Madagascar et le Cameroun.

Par ailleurs, le Président de la République a visité le marché central en construction de Pointe-Noire, dont le premier module est prêt à l’emploi, avec une capacité de 4700 places.

(ACI)