De Françoise Joly à Hydevert Mouagni : Les errances d’un pouvoir à la dérive

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Magnifier aux yeux du monde une propension forcenée à installer de façon durable la médiocrité, révèle forcément la rouille des esprits baroques.

Les conséquences dès lors vont de soi, la nature renvoit à l’âge de la pierre taille, les progrès des expériences passées s’effritent.

Il n’y a plus d’échange entre congolais sans qu’il ne soit question des dossiers Françoise Joly et Hydevert Mouagni.

Concernant Madame Françoise Joly, il est à la fois indécent et maladroit de s’en prendre à une dame qui aurait eu l’opportunité de répondre à une offre d’emploi de la part d’un pouvoir fourbu par le turn-over au sein du vivier tribal de compétences et ganache à l’idée de confier le manche du Titanic à d’autres citoyens, considérés comme peu malléables.

Comprenez aussi que nous ne sommes pas dupes au point de balayer d’un revers de main l’hypothèse d’une trajectoire rampante qui mène droit à une succession peu probe.

Toujours est-il qu’au lieu de passer du temps à vilipender, à traiter d’espionne au service d’un pays voisin ou encore de penser que cette dame profiterait de la faiblesse de l’état mental d’un octogénaire, les Congolais devraient plutôt se tourner vers ceux qui lui ont confié cette mission. Faire autrement, c’est tomber dans la facilité et la lâcheté !

Au sujet du député Hydevert Mouagni, l’homme que certains aficionados du pouvoir qualifient d’aigris alors qu’il aurait joué un rôle central dans la prise de pouvoir en 1997 et participé à toutes les épopées punitives durant les années 2015 et 2016, l’ataraxie du pouvoir est curieuse.

Personne ne pourrait comprendre qu’un député qui tient des propos qui enflamment les esprits de certaines victimes des guerres successives ayant eu cours dans notre pays, continue à bomber le torse et à proclamer son impunité. Aussi, personne ne pourrait non plus comprendre qu’un citoyen qui pointe du doigt ce que le Président de la République, le Président du Sénat ainsi que tous les citoyens dénoncent au jour le jour, soit mis aux arrêts pour cela.

Entre ces deux options, mystère et boule de gomme de la part d’un pouvoir habitué à exhiber des voleurs de poules et qui se sent impuissant et taiseux lorsqu’il s’agit de « bébés noirs » en costume cravate. Vouloir avant tout identifier qui est derrière celui qui commet une incartade au lieu de faire parler le droit est un signe de fébricule.

Pendant ce temps, le pays se dirige droit vers les égouts de l’histoire. Le chemin de fer dont la construction, vilenies coloniales mises à part, reliait la capitale politique à la capitale économique, meurt inexorablement dans l’indifférence des pouvoirs publics. La capitale, réceptacle d’immondices puantes et Pointe Noire se ghettoïsent chaque jour davantage.

Que voulez-vous que ces médiocres qui ont construit les 2 tours dans la partie crasseuse du fleuve et qui font subir aux populations Brazzavilloises les brimades de la RDC qui nous prive de l’électricité produite par les barrages d’Inga, fassent de plus ?

A neuf (9) mois des portes de l’émergence, la marche vers le développement éclairée à la lampe torche ressemble au supplice du bataillon Hildevert.

Que Dieu bénisse le Congo-Brazzaville.

Laurent DZABA
Président de la Dynamique VJ2R