Covid-19 : le Congo a enregistré 50 morts en trois semaines

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Depuis environ un mois, le pays subit une troisième vague de la pandémie à coronavirus, marquée par le variant Delta. Du 1er au 23 octobre, le Congo a enregistré 50 morts supplémentaires, a indiqué le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoko, lors d’une conférence de presse qu’il a animée le 26 octobre à Brazzaville.

Devant les professionnels des médias, Gilbert Mokoki a fait le bilan à mi-parcours de la riposte épidémiologique. Il a indiqué que depuis le 14 mars 2020, le Congo a réalisé 250 523 tests covid-19 de masse, lesquels ont permis de détecter à ce jour 16 868 cas positifs, pour plus de 250 morts.

Pendant les vingt mois de riposte, a précisé le ministre de la Santé, la situation épidémiologique est allée du simple au pire et le pays a connu trois variations. La première vague, subie de mai à août 2020, a contaminé 4607 personnes. La seconde flambée des contaminations, connue entre décembre 2020 et janvier 2021, avait fait 7916 cas positifs.

« A ce jour, notre pays connaît la 3e vague des contaminations, caractérisée par la flambée des cas positifs. Sur 14 892 tests réalisés, 1854 cas révélés positifs faisant 50 décès du 1er au 23 octobre, soit un taux de positivité de 12,4%. Lorsque nous comparons ces données avec celles enregistrées il y a quelques mois, nous notons que les taux de contamination et de mortalité ont augmenté ces premières semaines du mois d’octobre, dépassant largement ceux enregistrés les trois précédents moisCela nous conduit à dire que la situation épidémiologique est très préoccupante », a indiqué Gilbert Mokoki.

Ainsi, pour briser la chaîne de contamination pendant cette troisième vague de l’épidémie, le gouvernement mise sur l’opération « Coup de poing » lancée récemment par le Premier ministre, chef du gouvernement, Anatole Collinet Makosso. Celle-ci est focalisée sur trois axes, a rappelé le ministre. L’axe premier vise à vacciner environ 250 000 personnes d’ici là. Pour ce faire, a-t-il indiqué, vingt-cinq équipes mobiles de vaccination sont mises en place dont dix à Brazzaville, avec pour mission de vacciner la population dans les quartiers populaires et reculés. Ces équipes s’ajoutent aux cinquante sites de vaccination ponctuels disséminés à travers Brazzaville.

Il s’agit aussi d’amplifier la communication sur la pandémie afin de pousser la population à adhérer à la vaccination, l’unique moyen pour garantir l’immunité collective. Il faut y ajouter le renforcement du contrôle épidémiologique au niveau des frontières. Cette disposition est prise au moment où neuf cas positifs ont été détectés, du 18 au 25 octobre, au niveau des aéroports de Brazzaville et de Pointe-Noire, tous des voyageurs venant de l’étranger, a précisé le ministre. Le troisième axe de l’opération  » Coup de poing » consiste à la prise en charge des malades covid-19 et la stricte application des gestes barrières.

L’engouement de la population à se faire vacciner

Gilbert Mokoki a souligné que depuis que la vaccination a débuté, les Congolais ont hésité à prendre le vaccin, mais ces derniers jours, les sites de dépistage et de vaccination sont bandés de monde. Ce qui fait qu’à la date du 25 octobre, 342 520 personnes ont pris le vaccin, soit 88 000 qui l’on reçu entièrement, pour un taux de vaccination de 5,92%.

Pour éviter la contamination, Gilbert Mokoki a appelé les Congolais à rester chez eux le 1er novembre, jour de la fête des morts.  « Le mieux serait de ne pas aller honorer nos morts le jour de Toussaint car c’est dans ces lieux qu’on se contamine le plus. La force publique veillera ce jour-là au grain », a conclu Gilbert Mokoki.