Confidentiel : Sassou dépêche des émissaires à Rabat auprès du Roi Mohamed VI pour apaiser des tensions avec Ali Bongo

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Le chef de l’État Congolais, Denis Sassou Nguesso aurait dépêché à Rabat au Maroc deux de ses conseillers dans l’espoir de convaincre le Roi Mohamed VI d’intercéder auprès de son ami Ali Bongo du Gabon sur un réchauffement des relations entre Oyo et Libreville. Denis Sassou Nguesso serait très préoccupé par la présence des hommes armés le long de la frontière gabonaise avec le Congo dans la Cuvette-Ouest. Le Roi marocain entretient une amitié forte avec Ali Bongo avec lequel ils ont partagé une grande partie de leur jeunesse.

La plus grande crainte de Denis Sassou Nguesso a toujours la perte de son pouvoir au vu de sa traversée du désert en 1991 et 1997. Il est conscient que sans pouvoir, sa famille sera la cible de la colère des Congolais et s’active toujours à éteindre le feu qui le menace.

Le silence d’Oyo face aux incursions des militaires Angolais sur le sol est motivé par l’assurance du soutien de Luanda à son pouvoir. Mais depuis un moment le danger semblerait venir de Libreville dont le pouvoir est en froid total avec le clan Sassou. Denis Sassou Nguesso n’a jamais pardonné à Ali Bongo le traitement affligé à son petit-fils Omar Denis Junior Bongo Ondimba qui a été interdit de séjour au Gabon.

En retour, Denis Sassou Nguesso s’est lancé dans une grande campagne de financement des opposants Gabonais que Libreville voit d’un mauvais œil. Le dernier scandale en date est l’interpellation de l’opposant Guy Nzouba Ndaba à son retour du Congo avec en sa possession la somme d’1 milliard Cfa.

De son côté, Libreville a abrité une rencontre des opposants Congolais et fermerait les yeux sur la présence des hommes armés près de la Cuvette-Ouest. Emmanuel Macron qui comptait réunir Ali Bongo et Denis Sassou Nguesso lors d’un sommet à Libreville aurait reçu une fin de non recevoir du Gabon.

Denis Sassou Nguesso aurait décidé alors de jouer la carte Mohamed VI, en dépêchant des émissaires à Rabat. Oyo veut se rassurer que le Gabon ne servira pas de base arrière à une déstabilisation de son pouvoir.