Collinet Makosso et le PCT, arrogants comme un Français en Afrique

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Dans son livre « arrogant comme un Français en Afrique », Antoine Glaser explique comment, faute d’avoir fait l’effort de comprendre la complexité et la richesse du continent et à trop avoir voulu y plaquer des schémas occidentaux inapplicables, la France paie aujourd’hui le prix de son arrogance.

Aujourd’hui, faute de comprendre la mentalité et le mode de vie des congolais, le PCT et M. Collinet Makosso qui comptent sur la légendaire brutalité du pouvoir, aimeraient faire boire par les narines, sa nauséeuse potion magique de l’austérité.

Augmenter les prix de certains produits afin de respecter les engagements pris auprès du FMI, pourquoi pas ? Malheureusement au niveau de la méthode, la pédagogie et les mesures de compensations sociales, le compte n’y est pas.

Nul n’est besoin de rappeler qu’avant de prendre la kyrielle de mesures d’augmentation des prix, le gouvernement était déjà incapable de subvenir aux besoins de la population. Qu’en sera-t-il après ?

Les congolais aimeraient savoir ce qu’il faudrait à M. Collinet Makosso pour qu’il comprenne que les stigmatisations contre le gabarit de son cabinet et celui du gouvernement dont il est le chef virtuel, ou plutôt le tenant lieu, ne sont pas l’expression ou la quête d’un discrédit pour nuire à son action.

Que nenni, seule une épidermique prévention contre la critique peut justifier ce malentendu. En vérité, tout ce qui est dit l’est pour attirer votre attention.

Aussi, la précipitation et la surprise d’une nomination peuvent justifier un premier cabinet constitué par des affinités issues de la jeunesse partagée, de l’absence de déplaire à la recommandation d’un poids lourd du même camp politique, toutes considérations qui à l’épreuve de la confrontation avec les responsabilités octroyées se sont révélées de fortune relative.

Alors, pourquoi demeurer inébranlable dans l’insignifiant ? Pourquoi ces haussements d’épaules et ce manque d’empathie vis-à-vis de la souffrance des congolais ?

D’ailleurs, qu’est-ce que ce gouvernement a fait depuis que l’épidémie de shigellose fait des ravages à Dolisie ? M. Collinet Makosso, son gouvernement et le Président font la fête à Brazzaville. Vous êtes des êtres sans-cœur. Pauvres Dolisiens, abandonnés à leur triste sort.

Dans 3 ans, vous reviendrez à Dolisie, marcher sur les tombes de nos sœurs et nos frères en affirmant que vous êtes aussi des « Bana Dol ». Écurie de profanateurs !

Faudrait-il qu’excédés un jour, les congolais vous le fassent observer pour qu’enfin vous agissez et certainement vous séparez des boulets qui, tels une ancre marine vous ferment au vent du large.

M. Collinet Makosso, ayez présent à l’esprit de façon obsessionnelle que votre succès validera la nomination de votre génération vers des postes éminents. Le contraire, il va de soi, produira avec plaisir aux vieilles barbes, le prétexte pour parquer les jeunes dans des rôles secondaires, prolongeant ainsi une injustice contre la jeunesse qui, constituant 70% de la population, est en vérité le pays réel !

A quoi assistons-nous aujourd’hui ? A des octogénaires paresseux et improductifs qui continuent à accaparer des postes, boudant la retraite qui depuis belle lurette leur tend les bras. Votre responsabilité doit être entendue à partir de cette compréhension d’un abord pourtant évident.

Que Dieu délivre le Congo-Brazzaville.

Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen