Tombeur du Burkina (1-3), le Sénégal se qualifie sa troisième finale de Coupe d’Afrique, trois ans après celle perdue face à l’Algérie
Alors que le PSG a été éliminé, lundi soir, de la Coupe de France, le Sénégal continue son bonhomme de chemin dans cette Coupe d’Afrique des nations grâce à ses deux « Parisiens » Abdou Diallo et Gana Gueye, tous deux buteurs.
Arrivé sur le tard en équipe du Sénégal, le premier nommé a marqué le premier but (70e) sur une action 100% charnière centrale, profitant d’une passe décisive un peu involontaire de Kalidou Koulibaly… en retourné acrobatique !
« Gana » a enfoncé le clou après une action décisive de Sadio Mané, qui a contourné Issoufou Dayo avant de centrer idéalement (76e).
Cornac des Lions depuis le début de la compétition, la star de Liverpool et du Sénégal a poinçonné lui-même le billet pour la finale d’un délicieux ballon piqué sur un contre (87e), au moment où le Burkina jouait son va-tout.
Son troisième but dans la compétition, pour une passe décisive, venait à point nommé alors que Blati Touré avait réduit le score… du genou, au bout d’une action initiée par Bertrand Traoré (82e).
Cette deuxième mi-temps emballante, entre les deux derniers coaches « locaux » en lice, a fait beaucoup pour la promotion de la CAN, mais c’est le Sénégalais Aliou Cissé qui retentera sa chance, après avoir perdu la finale de 2002 comme joueur (contre le Cameroun, 0-0, 3 t.a.b. à 2) et celle de 2019 (contre l’Algérie, 1-0) comme entraîneur.
Deux penalties annulés
En première période, c’est surtout l’arbitre qui aura eu la vedette en annulant deux penalties après consultation de la VAR.
Au premier tournant du match, le Burkina Faso a perdu son gardien, Hervé Koffi, mal retombé sur le dos après un choc violent avec Cheikhou Kouyaté (28e). Les Étalons ont cru perdre plus encore, l’arbitre avait d’abord sifflé penalty pour un coup de coude du portier.
Mais l’Éthiopien Bamlak Tessema s’est ravisé en regardant la vidéo, Koffi touchant le ballon en premier. Le gardien est sorti sur une civière, remplacé par Farid Ouedraogo, qui avait déjà joué le troisième match de poules contre l’Éthiopie (1-1).
Juste avant la pause, l’arbitre à la foulée de gazelle a sifflé un autre penalty pour une main d’Edmond Tapsoba (45e+8), mais un retour devant l’écran a montré que le ballon touchait le flanc du défenseur, qui a été doublement soulagé : Tessema a aussi annulé le carton jaune qui l’aurait privé d’une finale en cas de victoire.
Mais c’est dans le jeu que la décision s’est faite et c’est tant mieux. Monté en puissance en quart de finale après un premier tour décevant, le Sénégal n’est pas tombé dans le piège d’un Burkina discipliné et bien organisé.
Les Etalons ont longtemps gêné leur adversaire, procédant par attaques très rapides, portées par la vitesse de leur capitaine Bertrand Traoré, de retour après avoir manqué le quart de finale pour des ennuis musculaires.
Kalidou Koulibaly a souffert face à Hassan Bandé, qui a poussé Édouard Mendy a un bel arrêt sur une frappe à angle fermé (39e). En revanche son retour sur Bertrand Traoré, un peu passif sur le coup, a sauvé le Sénégal (56e) qui s’est peu à peu imposé physiquement.
Les hommes d’Aliou Cissé vont désormais pouvoir se reposer et assister à la deuxième demi-finale qui opposera, jeudi soir, le Cameroun à l’Egypte.
Nul ne doute que l’ancien milieu de terrain du PSG (1998-2001) rêverait d’offrir enfin sa première CAN au Sénégal en battant les Lions Indomptables, contre lequel il s’était incliné en finale de l’édition 2000. Cissé avait alors manqué sa tentative lors de la cruelle séance de tirs au but…
avec AFP