Bruit de bottes au Congo : plusieurs militaires seraient sur écoute téléphonique depuis une année

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Special agent listens on the reel tape recorder. Officer wiretapping in headphones. KGB spying of conversations.

Le CNS ( conseil national de sécurité ) dirigé par Jean Dominique Okemba aurait mis ces militaires sur écoute téléphonique depuis une année suite aux bruits de bottes qui circulent dans les casernes. Les événements en Guinée, au Mali et au Tchad ont renforcé cette disposition sécuritaire qui vise à faire échec en amont à tout renversement du régime.

Le régime de Brazzaville est conscient d’être assis sur une bombe qui peut exploser à tout moment. La situation socio-économique est très inquiétante et partout les populations font remarquer en silence leur exaspération. Nombreux sont les analystes qui prédisent à cette allure une révolution incontrôlée de tous les Congolais bien qu’à ce jour, les appels à une prise de conscience des militaires n’ont pas encore eu de réponse.

Traumatisé et apeuré, le peuple Congolais observe et vit encore silencieusement sa souffrance. Le pouvoir sait que sa chute viendrait inéluctablement de la contestation des quartiers nord de la ville qu’il croit acquis aveuglement à sa cause. La fibre tribale utilisée à ce jour par Mpila ne passe plus, tout le monde a vu l’incompétence de ce régime.

Dans les quartiers nord, on entend de plus en plus les gens affirmés que Sassou Nguesso est l’unique président du pays qui n’a pas su profiter de toutes les opportunités présentées à lui pour devenir le plus grand et réel bâtisseur du Congo. Il a été trahi par son clan et ses limites de gestion.

Ayant eu vent de la gronde dans les casernes, les sécurocrates du régime auraient mis sur écoute téléphonique la plupart des jeunes militaires éloignés de leur pouvoir. Ceux qui sont proches d’eux sembleraient être sous contrôle.

L’accès aux armes de l’armée a été restreinte à certains militaires très fidèles au régime afin d’éviter tout désagrément qui aboutirait à un putsch. Dans les casernes, plusieurs militaires rapportent connaître déjà les infiltrés du régime qui font des fiches chaque jour. Le calme de Mpila est trompeur qui sait que tout peut arriver à tout moment.

Du matériel sophistiqué acquis en Israël est mis à contribution pour traquer toutes les communications dans les casernes.