B/ville : les dirigeants congolais sont espionnés depuis une cellule d’écoutes à l’ambassade de France

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L’ambassade de France à Brazzaville abrite dans son enceinte une cellule d’écoutes téléphoniques qui enregistre les appels de toute la classe politique congolais ainsi que du haut commandement militaire. C’est à grâce au coup d’État contre Ali Bongo au Gabon que les agissements de la diplomatie française en Afrique centrale viennent d’être déballés.

La plupart des téléphones des politiques et officiers militaires congolais sont sur écoute par les français depuis une cellule emménagée dans l’enceinte de l’ambassade de France au centre-ville de Brazzaville.

Cette révélation a été faite depuis Libreville au Gabon après la chute d’Ali Bongo. Les militaires ont découvert qu’au sein de la présidence gabonaise, des officiers français dirigeaient une cellule d’écoutes qui ne s’arrêtaient pas qu’au Gabon, mais toute l’Afrique Centrale.

Une succursale de cette cellule existe bel et bien à Brazzaville au Congo et qui travaillait en parfaite collaboration avec celle de Libreville. Ali Bongo, tenait à tout prix à espionner le clan Sassou et les militaires congolais et a bénéficié du soutien direct de la France.

Ces écoutes obtenues par la France lui sert aussi d’éléments de chantage aux autorités congolaises et africaines. Des heures et des heures d’enregistrement des conversations téléphoniques des politiciens et officiers militaires congolais sont stockées dans un serveur à Libreville dont les putschistes ont eu accès.

Le refus d’un militaire français qui posait quelques problèmes de gestion et de discrétion d’accepter un poste au sein de la garde républicaine Gabonaise a permis le déballage sur l’existence de cette cellule. Après avoir écouté les explications du général français Roland Meudec, il a réalisé que les écoutes ne limitaient pas qu’au Gabon, mais au- delà de ses frontières avec une succursale à Brazzaville.