10 réformes pour relancer l’économie congolaise

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La page du journaliste économique Alphonse Ndongo est lue par des décideurs et experts qui nous le témoignent à travers leurs valeureuses contributions. Ci-dessus, une correspondance bien particulière qui vient d’un expert, et pas des moindres. « 10 réformes réalisables à court terme pour permettre au Congo de mieux tirer profit de son potentiel économique :

  1. Dépolitiser la fonction de Premier Ministre..Il s’agit d’assurer une meilleure maîtrise par le gouvernement des impacts économiques et sociaux de ses décisions, réduisant ainsi les incohérences dans les mesures gouvernementales.
  2. Adopter une gestion publique axée sur des objectifs et renforcer le contrôle de leur réalisation;
  3. Moderniser les processus de désignation des Directeurs Généraux d’administrations clés, avec une limitation à 3 ans des mandats, sauf en cas de dépassement des objectifs fixés (limitation à 6 ans dans ce cas);
  4. Assainir la gestion des finances publiques en mettant l’accent en premier sur le Trésor Public, les Douanes et la CNSS;
  5. Assainir le système judiciaire;
  6. Améliorer la gestion des priorités dans les investissements publics;
  7. Élargir l’assiette fiscale en concertation avec les partenaires sociaux;
  8. Établir des réglementations attractives en phase avec les besoins de diversification, y compris une nouvelle charte des investissements adaptée aux enjeux actuels;
  9. Prendre en compte les propositions du secteur privé, en particulier sur les aspects techniques n’impliquant pas de marge de manœuvre financière gouvernementale;
  10. Moderniser et informatiser les processus administratifs, afin de disposer d’un véritable système public ouvert de statistiques
  11. À l’exception de la dernière, ces mesures ne nécessitent pas de financements importants. Leur mise en œuvre exige une volonté politique forte, une capacité à surmonter les résistances du système et une coordination efficace entre différents organes gouvernementaux, ainsi qu’une collaboration avec le secteur privé. Ces réformes seront saluées par la population, malgré les éventuelles résistances des fonctionnaires. Le gouvernement est dans l’immobilisme, craignant des remous sociaux à chaque action. Ces mesures ne gêneront cependant que les fonctionnaires qui profitent du système. Elles seront saluées par la population car leur effet sera perçu très vite. »