« La route parle », nous rappellent souvent fièrement les automobilistes qui parcourent les 536 KM de la Route nationale n°1 (RN1), entre Pointe-Noire et Brazzaville.
Aujourd’hui, on peut dire que cette route commence à être muette. Car des panneaux entiers, signalant les dangers, les localités ou la limitation de vitesse ont été arrachés. Il n’existe plus que des poteaux nus.
Le tronçon Madingou-Dolisie a été sérieusement touché par ces incivisme. En partant de Brazzaville, il n’y plus de panneaux pour signaler l’entrée à Nkayi (même la sortie par le péage de Louadi), ou l’entrée de Loudima. On sait même plus où se trouvent les villages Kiossi, Tsanga, Ditadi ou Tao-Tao, si on s’en tenait à ces panneaux.
Les premiers auteurs de ces actes d’incivisme sont les petits galereurs de la zone, voire même ceux qui viennent des grandes villes. Mais, la vraie mafia , ce sont ces sociétés qui rachètent toute la ferraille qui traînent dans nos quartiers, villes et villages.
Ces sociétés rachètent tout : les panneaux de signalisation évidemment, les fers pour sécuriser les maisons contre les érosions, les rails CFCO. Elles prennent tout, et à de petits prix !
La Congolaise des routes (LCR) qui pourtant patrouille nuit et jour sur cette route, semble être débordée. Quant aux gendarmes qui ont posé leurs barrières un peu partout, il semble qu’ils ne soient intéressés que par les 2.000 XFA qu’ils prennent à longueur de journée aux petits transporteurs de bananes, d’oignons, de tomates, ou de ciboulettes de Mont Bello, de Nkayi, de Mouyondzi et de Mindouli.
Ils ne voient pas comment les panneaux s’arrachent chaque jour comme des petits pains. On ne sait plus où lire Kinzaba ou Moupepe.