Visa en poche, elle s’installe dans une église pour se protéger des sorciers de sa famille

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A l’heure où les consulats européens accordent de moins en moins des visas aux Congolais dont la majorité ne reviennent plus au pays après le séjour, Flore B s’est vu délivrée un visa d’Italie de 45 jours aidée par son Italien connu sur les réseaux sociaux. En sortant du consulat Italien, elle n’a pas réfléchi deux fois et s’est dirigée directement à son église où elle décide de passer le reste de ses jours à Brazzaville avant de s’en voler pour Rome. Les sorciers de sa famille sont tellement forts qu’ils peuvent perturber son voyage et l’église semble un endroit sûr.
C’est dans une petite église de Poto Poto dans le troisième arrondissement de Brazzaville que Flore B s’est installée après l’obtention de son visa d’Italie. Elle s’est rendu chez elle juste récupérer sa valise et de cette église elle s’est dirigée à l’aéroport de Maya Maya embarqué dans le vol régulier d’Ethiopian Arlines à destination de Rome.
Au Congo, les refus de visa sont souvent interprétés comme un problème spirituel dont le responsable est membre de la famille. Nombreux annoncent leur voyage une fois en Europe jouant sur l’effet surprise qui ne donne aucune chance aux sorciers d’agir. Des personnes ont été empêchées de voyager à Maya Maya malgré étant en règle à cause des sorciers.
Flore B a entamé les démarches en toute discrétion sans même en parler à son pasteur qui n’a pas compris pourquoi sa fidèle a choisi de vivre à l’église. Elle aurait prétexté quelques jours d’intenses prières pour se purifier.
C’est après cinq jours que Flore B a enfin annoncé au pasteur son voyage à 13 heures par la compagnie éthiopienne. Une séance de prière spéciale a été organisée à cet effet pour anéantir tout blocage susceptible de nuire à son voyage.
C’est après 4 heures de vol que le Boeing 737-800 d’Ethiopian Arlines reliant Brazzaville à Addis-Abeba via Pointe Noire s’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Bole, d’où Flore B a pris un autre avion pour Rome en Italie où son ami Italien l’attendait à la sortie des passagers de l’aéroport de la capitale italienne.
Des années antérieures, un autre Congolais en poche s’est rendu à Maya Maya le matin alors que son vol décollait la nuit à 22 heures. Tellement fatigué du Congo, il ne voulait en aucun cas raté son voyage.