La fièvre de l’insécurité ne retombe pas à Brazzaville

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« Dans la nuit du 23 août 2024, aux encablures de 20h, un important groupe de jeunes bandits armés de machettes et couteaux, « congolaisement » appelés « bébés noirs » ou « kulunas », a fait irruption au quartier dit « Ondongo M’Abala », sis derrière le siège de la télévision nationale congolaise et de la résidence privée du ministre d’Etat, Jean Jacques Bouya, au quartier Kombo, à Brazzaville.

Ces jeunes bandits armés, visiblement sous l’effet des stupéfiants et doublement hantés par la précarité sociale mais aussi le désir du mal, se sont servis dans des boutiques, et ont délesté des habitants du quartier de leurs biens(argent et téléphones portables), avant de tenir en respect
des populations des quartiers précaires de la zone. On eût dit l’enfer de Haïti, en quelques heures.

Les services de sécurité arrivés in extremis sur les lieux ont interpellé l’un de ces jeunes bandits armés. Le reste du groupe avait déjà pris la clé des champs. Peut-être, l’exploitation de l’interrogatoire de celui qui a été appréhendé pourra t-elle permettre un meilleur tracking de ses compères.

Il faut noter que ce acte de banditisme intervient après que d’autres jeunes bandits armés ont distribué gratuitement la mort à un jeune étudiant en master dont ils ont exhibé, comme un trophée de guerre, le pied de ce dernier que ces meurtriers ont cruellement sectionné à la machette. Pableu!
Comment expliquer cet accès de fièvre en matière d’insécurité à Brazzaville?
Est-il vrai, selon la rumeur brazzavilloise, que des agents de sécurité véreux, non contents des nouvelles méthodes strictes en matière de commandement des unités de la police, tenteraient de saper l’autorité du nouveau chef de la police, au point de lâcher, comme des chiens enragés, une horde de délinquants mus par le désir du mal? Difficile de démêler le fil de cet écheveau digne d’un film aux allures d’un  » Congo micmacs « .

Une suggestion, ne serait-il pas opportun, dans le cadre de cette lutte contre l’insécurité résiduelle dans les grandes villes congolaises, d’établir un réel pont avec des personnes anonymes des quartiers qui pourraient directement donner des informations au commandement de la police? Des sociétés de téléphonie mobile pourraient alors être mises à contribution pour créer un numéro vert direct qui établira la communication entre l’informateur et général lui-même, en mode voice ou appel.

NB: il n’ y’a de développement social et économique dans un environnement où règne l’insécurité.

A. Ndongo, journaliste économique et financier