Un rapport parlementaire confidentiel révèle que 90% des congolais sont déçus du régime actuel et souhaitent un changement

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Les députés congolais qui ne servent à rien si ce n’est qu’ à attendre silencieusement leur traitement mensuel et les descentes parlementaires pour offrir à leurs votants de l’alcool et des fausses promesses se sont néanmoins rendus utiles en remontant au bureau les réelles aspirations des congolais. Dans un rapport d’une vingtaine de pages encore confidentiel, le constat est désolant pour le régime qui n’a l’approbation que des 10 % du peuple congolais. Cet échantillon n’est composé que des ceux qui profitent de l’argent public alors que 90 % du peuple se dit très déçu d’un régime qu’il rêve partir.

Depuis des années le pouvoir de Brazzaville est au courant de son rejet total par la majorité du peuple congolais et d’où sa militarisation à outrance pour traumatiser et décourager toute révolte. Très malin, le clan Sassou a fait du tribalisme et l’ethnocentrisme les leviers de la conservation de leur pouvoir sans lequel, il ne peut survivre faute de recyclage.

Le bureau de l’assemblée nationale que dirige le supposé natif du Pool, Isidore Mvouba a sur sa table depuis des semaines un rapport qui met à mal leur pouvoir. Sur la base des rapports des descentes parlementaires de tous les députés, il est établi que 90 % des congolais souhaitent un changement de régime et n’y croient plus à celui en place.

Les pourcentages les plus élevés proviennent des départements du Nord dont le régime Sassou semble avoir pris en otage. « Ce n’est plus un secret de polichinelle que les congolais ne portent plus dans leurs cœurs ce pouvoir » confie un député de la mouvance présidentielle qui se dit gêner chaque fois de mentir à ses votants.

Quelques années avant, l’ambassade de France avait organisé un sondage similaire qui avait conclu que 88 % des congolais étaient contre le régime. Les congolais se disent avoir rétrocédé de plusieurs années avec Denis Sassou Nguesso.

Le pouvoir de Brazzaville a choisi la voie du déni et de la répression pour se maintenir. Le député Hydevert Mouagni qui n’a fait droit que de sa liberté d’expression est aujourd’hui gardé en cellule à la DGST. Il n’a même pas été nécessaire de lever son immunité parlementaire pour le faire enfermer.