Le clan Sassou n’arrive pas à doter la Cuvette des grands pêcheurs d’une industrie de la pêche

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Comme toujours, le clan Sassou a préféré investir dans ce qui n’a rien à voir avec le département de la Cuvette par l’importation massive des bœufs du Brésil. La Cuvette qui héberge les plus grands pêcheurs du pays souffrent d’un manque criard d’une industrie de la pêche et tout se fait encore artisanalement. A quoi servent tous ses milliards que les ressortissants de ce département piochent dans les caisses de l’État ? Ils ont monter Bon Bœuf qui est un fiasco total.

Les Congolais ont toujours cru que le clan Sassou profiterait du pouvoir pour industrialiser la Cuvette dont les populations sont contraintes de leur faire allégeance au nom du Mbochis Power. Mais il n’en est rien au vu de la souffrance dans laquelle vivent les habitants de ce département au même titre que le reste des Congolais.

Alors que ce département est le fief des plus grands pêcheurs du pays qu’ils fournissent en poisson d’eau douce, le clan Sassou a préféré implanter à Edou une usine de transformation bovine. Raoul Ominga lui a dépensé 10 milliards pour construire une unité de transformation avicole qui ne sert à rien. Rappelons que les bœufs sont importés du Brésil. Si le clan Sassou était un peu plus entreprenant, il aurait investit dans l’industrie de la pêche.

L’industrie de la pêche comprend toute industrie ou activité liée au prélèvement, à l’élevage, à la transformation, à la conservation, au stockage, au transport, à la commercialisation ou à la vente de poisson ou de produits de la pêche.

La demande congolaise en poissons est forte, et une importante proportion de cet aliment est toujours importée. Pour Patrice Owasa, un jeune de Mossaka, transformer du poisson sur place industriellement représenterait une opportunité de se positionner avec un modèle économique axé sur la production locale. Mais malheureusement les priorités son ailleurs.

Le Congo possède quelque 200 plans d’eau douce, mais l’aquaculture est inexistante alors que le poisson est la source de protéines préférée des Congolais (35 % des protéines animales consommées).

Malgré la demande forte, un pourcentage important du poisson consommé au Congo est toujours importé. Ce déficit se traduit par des contraintes d’approvisionnement à partir des rivières et des lacs locaux d’une part, ainsi que par la croissance démographique et l’urbanisation croissante d’autre part. La production de poisson étant plus abordable et ayant moins d’impact sur l’environnement que l’élevage bovin, Patrice Owassa estime qu’elle garantirait la sécurité alimentaire au pays.

A Mossaka et aux alentours d’Oyo, on se contente encore des méthodes rudimentaires de transformation du poisson. Cependant, les ressortissants de la Cuvette qui sont au pouvoir depuis 1997 se lancent dans les investissements bidons qui échouent. « Mais quand un citoyen lambda osera se lancer dans ce business, les membres du clan viendront lui mettre les bâtons dans les roues » estime Patrice Owassa.