France: vente et achat des grossesses sur fond d’un titre de séjour…Le deal Africain

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Dans leur combat quotidien contre l’illégalité, les Africains (sans papiers) ne ménagent aucun effort dans la recherche des solutions en faveur la régularisation de leur situation administrative. Ils ont contourné certaines restrictions par l’achat et vente des grossesses.

Dans un bistrot africain à quelques encablures de la gare du Nord à Paris, un jeune Congolais est en liesse, il fait signe claquant ses doigts à la serveuse, qui sourire aux lèvres note sur un bout de papier la commande.

Celui qui assure la « tournée » se nomme Assa, quelques heures plus tôt est sorti tout surexciter de la préfecture du Val d’Oise avec un récépissé validant l’obtention d’un titre de séjour sur le sol Français, lequel document mettra fin à son statut de « sans papiers ».

Dans le bistrot, Assa jubile ; chante, offre à boire à tout le monde et se plaît à esquisser quelques pas de danses d’Extra Musica sous les applaudissements continus du reste de la salle. « Mokanda ya ngo, esi ezwami, na zali parent français, match esili …Le Papier en question, je l’ai eu , suis parent d’un enfant français, bye bye l’illégalité ».

Assa a atterri en France six mois plus tôt sous le parapluie d’une délégation ministérielle en mission officielle après avoir déboursé un peu plus de 3500 euros ( 2.300.000 frs Cfa),somme que les conseillés des ministres exigent aux candidats à l’immigration.

Dans les semaines qui ont suivi son arrivée en France, Assa avec un planning bien définit multiplie les contacts dans la recherche d’un bon deal lui permettant de régulariser au plus vite sa situation administrative et rejoindre son Congo adoré où il est cadre dans la fonction publique.

L’un de ses contacts qui fait montre d’efficacité déniche une Antillaise ayant mis sa grossesse sur le marché. Les Antillaises sont réputées être partisanes du phénomène « femme seule ».Une émotive rencontre entre Assa, l’intermédiaire et l’Antillaise fixe le montant de la transaction à 3000 euros assortit d’un acompte de 1000 euros.

L’Antillaise s’occupera des formalités prénatales entre autre l’officialisation de la paternité d’Assa devant les structures gouvernementales.

Les restrictions adoptées par le gouvernement contre les mariages blancs ont conduit les africains à explorer d’autres canaux dont celui d’achat et vente de grossesse qui demeure sans doute le plus souple. Les procédures ne sont pas complexes et les durées d’attente courtes.

Rose Kazadi est arrivée en France après un périple d’un an entre le Congo Kinshasa, l’Afrique de l’Ouest, le Maroc et la Turquie. Débarquée chez sa sœur ainée dans la banlieue Parisienne, et confrontée à la réalité, elle n’aura pas d’autre choix que de porter une grossesse non désirée dans l’espoir de normaliser sa situation administrative.

L’auteur de la grossesse est l’homme de tour qui bon malgré met à la disposition de Rose une somme de 3000 euros afin de dénicher un Papa français au futur bébé. Le choix est porté sur Ricoco, un Congolais bien connu dans le milieu qui en a fait de la déclaration de paternité son business.

Quand Ricoco se présente à la mairie de Montigny Beauchamp en compagnie de Rose reconnaitre sa paternité, l’agent municipal exquise ses sourcils : «  encore une naissance monsieur Ricoco… ? » « A ce que je sache faire des enfants n’est pas un délit, moins encore une calamité… ! » susurre Ricoco à l’agent.

Cela devrait être le 30 eme enfant de Ricoco qui en a un peu partout sur toute l’étendue du territoire français, un business qui lui rapporte gros en dehors du RSA qu’il touche.

Naissance sans amour

Plusieurs enfants africains nés en France ne le sont plus depuis un bon moment par Amour, mais plutôt par juste nécessité administrative. L’enfant est devenu une sorte de fonds de commerce qui nait avec un bain dans les bras (Titre de séjour).Ces enfants sont communément appelés « Banas ya doc …Enfants des papiers »

Il est récurrent d’entendre dans le milieu africain que le mauvais comportement des enfants est dû essentiellement du fait qu’ils ont pour la plupart été conçus pour des papiers.

Dans ce marché d’intérêt africain se collent aussi quelques mauvaises consciences attirées par le gain facile qui exploitent la naïveté et le désespoir d’autrui. Une française d’origine Camerounaise s’invente des grossesses pour soutirer de l’argent aux acheteurs potentiels.

Paradoxe Identitaire

Aussi paradoxale que cela peut paraître, l’achat et vente de grossesse se révèle comme une thérapie salutaire contre le tribalisme, sectarisme et régionalisme. Une panoplie de maux existant dans la diaspora Congolaise de Brazzaville.

Les pères biologiques ne se gênent plus que leurs enfants ne portent pas officiellement leurs noms de familles tant que cela les arrange. Le tribalisme gangrenant la diaspora Congolaise de Brazzaville a été vaincu, poussant les nordistes à accepter que leurs enfants portent les noms sudistes: Malonga, Nkounkou, Bazembizonza, Mabonzo, Poaty ou Makita. Et les sudistes à voir comment leurs enfants se nomment : Okombi, Oko, Morapenda, Ampion.