Droits des enfants : le Reiper sensibilise à la nécessité de mieux protéger les adolescents

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Le Réseau des intervenants sur le phénomène des enfants en rupture (Reiper) a célébré en différé, les 25 et 26 novembre à Brazzaville, en partenaire d’Apprentis d’Auteuil, la Journée internationale des droits de l’enfant (Jide), commémorée le 20 novembre de chaque année.

Placée sur le thème « La protection des enfants contre la violence », la 33e édition de la Jide a donné lieu à une table ronde et un festival. Organisée dans le cadre du projet « To batela bana » : promotion, respect et mise en œuvre des droits des enfants en République du Congo, cette double activité a permis au Reiper de sensibiliser la population congolaise à la nécessité de mieux protéger les enfants qui sont souvent victimes de violences.

« Notre pays a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant. Nous travaillons aux côtés des pouvoirs publics à pouvoir mettre en œuvre les droits des enfants. Il ne faut pas que les enfants soient victimes des violences, ils doivent aller à l’école, être soignés et vivre dans des familles. C’est pour cela que nous travaillons », a expliqué le coordonnateur national du Reiper, Joseph Bikié Likibi.

Outre la Convention internationale des droits de l’enfant, la République du Congo a pris en 2010 une loi portant protection de l’enfant. En effet, loi n° 4-2010 du 14 juin 2010 interdit, entre autres, l’emploi précoce, les pires formes de travail et toutes autres activités domestiques mettant en péril la santé physique ou mentale de l’enfant. Selon le coordonnateur du Reiper, ces lois ne sont pas bien connues du grand public. D’où la nécessité d’en expliquer davantage d’autant plus qu’on ne peut pas appliquer quelque chose qu’on ne connaît pas. « Pendant la table ronde, les acteurs se sont rendus compte qu’il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas les droits des enfants. Donc, c’est de notre devoir, aux côtés des pouvoirs publics, de renforcer les sensibilisations pour que dans les écoles, les quartiers, les départements, les Congolais connaissent les lois qui protègent les enfants et que les enfants eux-mêmes aussi aient connaissance de ces lois », a poursuivi Joseph Bikié Likibi.

Notons que le projet « To batela bana », financé par l’Union européenne, est porté par l’Apprentis d’Auteuil, une organisation non gouvernementale française qui existe depuis plus de 150 ans avec laquelle Reiper travaille depuis une vingtaine d’années. D’une durée de trois ans, ce projet qui prendra fin en 2024 est actuellement mis en œuvre à Brazzaville, Pointe-Noire et Kingoué, dans le département de la Bouenza. Son idéal est de s’étendre progressivement dans tous les départements. « Les enfants vulnérables, exclus, marginalisés, ce sont nos cibles. C’est pour eux que nous travaillons, que nous nous investissons, afin que leurs droits soient mis en œuvre et promus pour leur bien-être », a conclu le coordonnateur du Reiper.