Covid-19 : le Congo attend un financement additionnel de la Banque mondiale

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Conditionné par la ratification de l’accord de prêt par le parlement, le financement additionnel de la Banque mondiale d’un montant de 12 millions de dollars, soit environ 8 milliards FCFA, permettra au gouvernement congolais de relancer la campagne de vaccination et de dépistage de masse, et de réaliser d’autres activités.

Le ministre de la Santé et de la Population, Gilbert Mokoki, qui a défendu récemment le projet de loi portant prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour la 23e fois au parlement, a annoncé la présentation sous peu de cette affaire devant les députés. « Nous avons un financement de 12 millions de dollars de la Banque mondiale qui va couvrir à la fois l’acquisition des vaccins mais aussi la sensibilisation communautaire. Il y a un projet de loi de ratification de ce financement qui arrivera très bientôt à l’assemblée nationale parce que l’une des conditions est son adoption au niveau du parlement », a déclaré le ministre Mokoki.

Selon le gouvernement, le faible taux de dépistage et de vaccination est dû à la question de logistique, notamment l’insuffisance du matériel et des moyens financiers ; car jusque-là la riposte à la maladie est financée sur fonds propre du pays. « Le dépistage est limité essentiellement aux voyageurs. Il y a une bonne nouvelle : nous venons de recevoir un lot d’intrants et du matériel de dépistage qui se trouve actuellement au niveau de l’unité de gestion », a poursuivi le ministre de la Santé.

Interpellé par les députés sur les 80 mille vaccins menacés de péremption, le gouvernement a indiqué que toutes les doses ont été consommées. Le pays est actuellement en train d’utiliser le deuxième lot de la Chine (200 mille doses) dont la date de péremption est fixée en mars 2023.

« Le faible taux de vaccination est aussi un problème de communication et de stratégie. Nous avons cinquante-six sites de vaccination sur toute l’étendue du territoire national. La pratique a montré qu’il faut aller vers les personnes à vacciner, mettre en place des groupes mobiles mais cela demande une logistique », a conclu Gilbert Mokoki, assisté de son collègue en charge de la Justice et des Droits humains, Ange Aimé Wilfrid Bininga.